Retrouvez les dates, les significations et les principaux rites autour de la Pâque juive.
Afin de garantir le bon déroulement de vos célébrations, voici les dates officielles de Pessah 2023 en France selon le calendrier géorgien :
Début de Pessah : Soirée du mercredi 5 avril 2023
Fin de Pessah : Soirée du jeudi 13 avril 2023
Pessah Sheni (jour de l’offrande pascale, pour ceux qui en ont été empêchés un mois plus tôt) : Soirée du 5 mai jusqu’à la soirée du 6 mai
Fête de la mémoire, ou encore de la liberté, il est important durant Pessah de se souvenir des souffrances endurées par nos ancêtres et de célébrer la libération de tous les juifs.
Retour sur l’histoire de Pessah et sa signification.
Durant de nombreuses années, les juifs furent contraints à l’esclavage par les pharaons d’Egypte. Ils furent forcés d'accomplir des travaux contraignants et de se soumettre à l’autorité du Pharaon.
Un jour, D.ieu entendit la détresse du peuple juif, et envoya Moïse pour transmettre un message au Pharaon. Sous l’ordre Divin, Moïse ordonna au Pharaon que le peuple juif soit libéré.
Mais quand le Pharaon refusa de libérer les enfants d’Israël, D.ieu déchaîna dix plaies sur le peuple égyptien. Ces dix plaies semèrent la maladie et la destruction. La dernière des dix plaies, conduisit à la mort de tous les premiers-nés.
Ainsi, le Pharaon, vaincu, décida de libérer ses esclaves et les chassa hors de l’Egypte. Ce jour-là, des centaines de milliers de familles juives se mirent immédiatement en route pour se diriger vers la Terre Promise. Mais dans cette hâte, le pain au levain prévu pour leur voyage n’eut même pas le temps de lever. C’est pour cela que l’on s’abstient de manger des produits à base de levain durant Pessah.
C’est cette histoire que nous lisons et transmettons à travers la lecture de la haggadah, le soir de Pessah.
Pessah est l’une des fêtes les plus importantes du judaïsme, et il est important de la préparer à l’avance. Voici les étapes à suivre pour bien préparer la fête de Pessah :
Comment cachériser pour Pessah ?
Les ustensiles (couverts, poêles, marmites..) que nous utilisons durant l’année pour des Hamets ne peuvent pas être utilisés pour la fête de Pessah, à moins d’être cachérisés. Il s’agit d’extraire le hamets absorbé grâce à différentes techniques de cachérisation.
Durant Pessah, toute forme de hamets est interdite. Ainsi pour préparer la fête de Pessah, il est important de débarrasser votre maison de tous les aliments fermentés à base de levain.
Voici une liste d’aliments interdits :Il faut savoir que les juifs ashkénazes ont coutume de ne pas consommer les céréales et légumineuses qui présentent des similitudes avec les céréales décrites plus haut.
Il s’agit des Kitniot. Cela concerne le riz, le maïs, la luzerne, le millet, la moutarde, les lentilles, fèves, pois, cumin, soja, etc, ainsi que leurs extraits, tels que : l'huile, l'amidon, le glucose, la dextrose, etc.
Les deux premiers soirs de Pessah, nous nous retrouvons autour de l’évènement majeur de Pessah : le Seder. Il s’agit de repas cérémoniaux, où l’on fait revivre aux participants (en particulier aux enfants) les différents aspects de l’Exode d’Israël hors de l’Egypte. On conte les 10 plaies d’Egypte et la fuite du peuple juif à toute la tablée. Pendant ces repas, nous consommons du vin, et mangeons les symboles de notre esclavage aboli et de notre liberté retrouvée. Le repas de Pessah est articulé autour de quinze étapes et accompagné de prières, de récits et de chants.
Voici, dans l’ordre chronologique, les quinze étapes du Seder de Pessah :
Le Séder signifiant “ordre”, celui ci requiert un plateau spécifique qui doit être composé des sept aliments suivants :
Précisons que le seder est variable selon les communautés juives et que sa composition peut varier selon les familles.
Nous vous partageons nos recettes préférées de Pessah, qui sauront régaler les papilles de toute la famille.
Le harosset est l’un des aliments essentiels du plateau du Seder, il représente le mortier avec lequel les esclaves hébreux construisaient les pyramides.
Ingrédients pour un dizaine de personnes :
-250g de dattes mûres
-125g de noix
-125g de noisettes non grillées
-60g d’amandes entières
-1 pomme golden
-3 ou 4 cuillerées de vin rouge doux
-un peu de zeste d’orange râpée
Préparation : Mélangez et hachez le tout avec un couteau ou dans un hachoir pendant quelques secondes pour obtenir une texture granuleuse. La pomme permet de lier le mélange et d’apporter du moelleux à la texture. Veillez cependant à ne pas trop en mettre sinon le harosset risque d’être coulant. Parfois une moitié de pomme peut suffir. Bonne dégustation !
Pour le plat principal, nous vous partageons cette délicieuse recette d'agneau farci. Comme pour les autres viandes, les parties postérieures ne sont pas Cacher. Assurez vous de demander à votre boucher de retirer les pattes et de découper une poche pour la farce.
Ingrédients pour 8 personnes :
Pour la farce :
- 1 cuillère à soupe d'huile d'olive
- 1 ognon finement haché
- 2 gousses d'ail épluchées et finement hachées
- 250g de hachis d'agneau maigre
- 100g de riz à long grain
- Sel
- Poivre noir moulu
- 1/2 cuillère à café de curcuma
- 1 cuillère à soupe de coriandre fraiche hachée
- 60g de noix ou d'amandes hachées
- 90g de raisins secs
- 100g d'abricots secs hachés
- 1 œuf battu
Pour l'agneau :
- 1 épaule d'agneau désossée et dégraissée avec une poche
- 2 cuillères à soupe d'huile d'olive
- 2 cuillères à soupe de miel
- 2 cuillères à soupe d'arrow-root
- 250ml de bouillon bœuf ou de poulet
- 1 cuillère à soupe de vinaigre de cidre
- Cresson frais pour garnir
Préparation :
- Préparez la farce. Faites chauffer l'huile dans une poêle, sur feu doux ou moyen. Faites revenir les oignons. Ajoutez l'ail et faites cuire une minute de plus. Ajoutez le hachis d'agneau faites revenir 4 à 5 minutes en remuant un peu avec une fourchette jusqu'à ce que la viande aie perdu sa couleur rose. Ajoutez le riz, mélangez et faites cuire jusqu'à ce que les grains de riz soient dorés et translucides. Versez 75ml d'eau bouillante et assaisonnez avec du sel, poivre, curcuma et cumin. Laissez mijoter 12 à 15 minutes à feu moyen. Quand le riz est à point et qu'il n'y a plus de liquide, retirez du feu et laissez refroidir. Ajoutez la coriandre, les noix, les raisins secs, les abricots et l'œuf battu puis mélangez.
- Préchauffez le four (180°). Posez la viande sur une planche à découper, le côté ouvert sur le dessous, salez et poivrez. Répartissez la farce sur la viande en laissant un bord de 2.5 cm. Roulez la viande aussi régulièrement que possible sur elle-même et liez le tout avec du fil de cuisine, tous les cinq centimètres. Badigeonnez avec l'huile d'olive, salez et poivrez.
- Posez la viande, le côté ouvert sur le dessous, sur un petit grill et placez le dans un plat à rôtir. Faites cuire 20 minutes par 500g de viande. Environ 20 minutes avant la fin de la cuisson, badigeonnez avec du miel et replacez le au four. Disposer l'agneau sur un plat de service, couvrez avec une feuille de papier d'aluminium, tenez le au chaud et laissez reposer 15 minutes.
- Entre-temps, sortez le grill du plat à rôtir et enlevez la graisse, à l'exception de 2 cuillerées à soupe. Versez l'arrow-root, 60 ml d'eau, le bouillon et le vinaigre dans le plat. Porter à ébullition, réduisez la température et laisser mijoter la sauce 7 a 10 minutes en remuant vivement jusqu'à ce qu'elle soit homogène et légèrement épaisse. Versez la sauce dans une terrine, Décorer l'agneau avec du cresson. Bon appétit !
Tendre, léger et moelleux à l’intérieur, ce biscuit est aussi délicieux que facile à réaliser.
Ingrédients :
- 10 oeufs
- 8 cuillères à soupe de sucre
- 8 cuillères à soupe de fécule
Préparation :
Séparez les jaunes d’œufs et préservez les blanc dans un autre récipient. Mélanger les jaunes d’œufs avec le sucre et la fécule. Monter les blancs en neige. Puis mélanger le tout.
Versez cette préparation dans un moule garni d'un papier sulfurisé et faites le cuire pendant environ 20/30mn à four chaud (190°-200°).
En fin de cuisson, vérifier a l'aide d'un couteau si votre biscuit est cuit. Le couteau doit ressortir sec. Quand votre biscuit est cuit, le sortir de son moule et le couvrir d'une feuille de papier aluminium.
Bonne dégustation !
]]>Que commémorent les juifs lors de la fête de Hanouka ? Quels sont les rituels et coutumes propres à cette célébration ?
]]>Que commémorent les juifs lors de la fête de Hanouka ? Quels sont les rituels et coutumes propres à cette célébration ? Comment fêter Hanouka en 2022 ? On vous dit tout dans cet article !
A l’inverse de nombreuses fêtes juives qui sont bibliques, Hanouka est une fête instaurée par le Talmud. Elle célèbre un événement important de notre histoire.
Pour bien comprendre l’histoire de Hanouka, il faut remonter à l’an 165 avant notre ère commune.
A cette époque, la Judée était gouvernée par le roi grec Antiochus IV. Ce dernier cherchant à unifier son peuple, a profané le temple de Jérusalem pour imposer la religion grecque antique : l'hellénisme. De nombreux juifs ayant tenté de se révolter ont été massacrés.
Une famille de résistants juifs, les Macchabées, ont réussi à combattre les armées du roi et à reprendre le temple. Ils ont nettoyé le Temple de Jérusalem profané, et l’ont inauguré sous le nom “Hanoukat Habaït”, d'où le nom de la fête de Hanouka. Hanouka signifie “inauguration” ou “édification”.
La fête de Hanouka commémore donc la victoire de la transmission du judaïsme face à l'oppression et l’interdiction de culte.
Dans le calendrier hébraïque la fête de Hanouka dure 8 jours. Les festivités commencent le 25 kislev et se terminent le 2 ou 3 tevet (selon la longueur du mois de kislev qui dure 29 ou 30 jours). Cela correspond souvent au mois de décembre dans le calendrier géorgien.
Cette année, Hanouka se déroule du 18 au 26 décembre 2022. Il comprend un jour de Shabbat, le vendredi 23 décembre 2022.
Lors de la fête d’Hanouka, on célèbre également un miracle : celui de la fiole.
En effet, l’histoire raconte qu'après l'inauguration il n’y avait plus assez d’huile pure pour allumer la Ménorah du temple.
Les prêtres ne trouvèrent qu’une petite fiole d’huile dont le contenu était insuffisant.
Ils décidèrent malgré tout de l’allumer et l’huile brûla durant huit jours. Pile le temps qu’il leur fallait pour produire à nouveau de l’huile pure.
C’est pourquoi, on allume la menorah pendant 8 jours. C’est une manière de commémorer ce miracle divin. Mais également une façon de célébrer la victoire de la lumière sur les ténèbres. Hanouka nous rappelle qu'il faut toujours garder une lueur d’espoir même dans les moments les plus difficiles.
Pour savoir à quelle heure allumer les bougies de Hanouka, vous pouvez suivre notre lien vers https://www.consistoire.org/calendrier/
Pour rappel Hanouka est une fête post-biblique instaurée par le Talmud (et non la Torah). Elle est donc moins importante que d’autres fêtes comme Shabbat ou Roch Hachana. Il n’y a donc pas d’obligation de se reposer lors de la semaine de Hanouka. Chacun peut donc vaquer à ses activités habituelles.
Le seul rituel obligatoire est l’allumage des bougies de Hanoucca accompagné de ses bénédictions. Les autres rituels sont des coutumes et traditions propres à notre culture.
L’allumage des bougies de Hanouka peut se faire avant le coucher du soleil après la prière de la Min’ha ou à la tombée de la nuit. Au-delà des coutumes, le plus important est que toute la famille soit réunie lors de ce rituel sacré.
Chaque soir, les filles et les femmes de la maison allument les bougies.
On dispose les bougies de droite à gauche et on les allume de gauche à droite, en ajoutant une bougie supplémentaire chaque nuit.
Pour les allumer, on utilise une neuvième bougie, le chamach, qui est attaché à une branche sur le côté ou au milieu (selon les hanoukia) mais toujours au-dessus des huit bougies principales.
Après allumage, les bougies de la hanoukia doivent brûler pendant au moins une demi-heure après la tombée de la nuit.
Il y a une exception toutefois : le vendredi on allume les lumières de Hanouka avant les bougies de Chabbat.
Il y a trois prières sous forme de bénédiction. Celles-ci sont récitées par le maître de maison ou le garçon le plus âgé lors de l’allumage de la Ménorah.
1.
בָּרוּךְ אַתָּה יְיָ אֱ-לֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם אֲשֶׁר קִדְּשָׁנוּ בְּמִצְוֹתָיו וְצִוָּנוּ לְהַדְלִיק נֵר חֲנֻכָּה:
« Barou'h Ata Ado-naï Elo-hénou Mélè'h Haolam Achère Kidéchanou Bemitsvotav Vetsivanou Lehadlik Ner 'Hanouka »
Béni sois-Tu, Éternel notre D.ieu, Roi de l’Univers, qui nous a sanctifiés par Ses commandements et nous a ordonné d’allumer les lumières de 'Hanouka.
2.
בָּרוּךְ אַתָּה יְיָ אֱ-לֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם שֶׁעָשָׂה נִסִּים לַאֲבוֹתֵֽינוּ בַּיָּמִים הָהֵם בִּזְמַן הַזֶּה:
« Barou'h Ata Ado-naï Elo-hénou Mélè'h Haolam Chéassa Nissim Laavoténou Bayamime Hahème, Bizmane Hazé »
Béni sois-Tu, Éternel notre D.ieu, Roi de l’Univers, qui a fait des miracles pour nos pères en ces jours-là, en ce temps-ci.
Le premier soir de la fête, on ajoute la bénédiction suivante :
3.
בָּרוּךְ אַתָּה יְיָ אֱ-לֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם שֶׁהֶחֱיָֽינוּ וקִיְּמָנוּ והִגִּיעָנוּ לִזְמַן הַזֶּה:
« Barou'h Ata Ado-naï Elo-hénou Mélè'h Haolam Chéhé’heyanou Vekiyemanou Vehiguianou Lizmane Hazé »
Béni sois-Tu, Éternel notre D.ieu, Roi de l’Univers, qui nous a fait vivre, exister et parvenir jusqu’à ce moment.
Il n’est pas obligatoire de faire un repas de fête à Hanouka mais la tradition veut que l’on se réunisse autour de dîners festifs. C’est l’occasion de partager des chants et histoires de la Torah.
Durant le repas de Hanouka, il est de coutume de manger des aliments frits dans l'huile qui rappellent le miracle de la fiole. Parmi ces plats frits on retrouve le latkè de pomme de terre ou les soufganiot, célèbres beignets israëlien à la confiture.
Le repas du vendredi d'Hanouka qui correspond à Shabbat est souvent plus copieux. Le menu est généralement composé de viande de bœuf ou de poulet et accompagné de pâtisseries et friandises pour le dessert.
Les coutumes de Hanouka se transmettent de génération en génération dans les familles les plus pratiquantes comme les familles traditionalistes. Même si chaque famille a ses propres traditions, certaines sont universelles.
Les beignets sont la gourmandise phare de la fête de Hanouka. On les fait frire dans l’huile en commémoration du miracle de la fiole et on les déguste arrosés de sucre ou garnis de confiture. Miam !
Voici une délicieuse recette de beignet de Hanouka qui ravira les papilles de toute la famille :
Ingrédients :
Préparation :
Pour les enfants, Hanouka est synonyme de “distribution des cadeaux”. Même si ce n’est pas une obligation, c’est une pratique fortement encouragée.
Symboliquement, c’est une façon de rendre aux enfants juifs les possessions que les Grecs leur ont dérobées il y a plusieurs millénaires.
Également, la fête étant très proche de la fête de Noël des chrétiens, les enfants ne se sentiront pas défavorisés par rapport à leurs camarades d’école.
Concernant la nature des cadeaux, ils peuvent avoir une dimension spirituelle propre à la fête de Hanouka comme des toupies, des livres ou encore des jeux de stratégie.
La toupie est le jeu favori des adultes et des enfants durant la fête de Hanouka. Derrière cette activité se cache une belle signification symbolique.
A l’époque, les grecs avaient interdit l’étude de la Torah. Mais les enfants juifs ont continué à l’étudier en cachette. Ils cachaient les textes religieux et faisaient semblant de jouer à la toupie lors de contrôles des patrouilles grecques.
La toupie de Hanouka comporte 4 facettes. Sur chacune d’elle est inscrite une lettre hébraïque : Noun, Guimel, Hé, Chine. Ces lettres signifient “Ness Gadol Haya Cham” que l’on peut traduire par : “Un grand miracle est arrivé là-bas.”
Le jeu de la toupie se joue de la manière suivante :
Pour consoler les gagnants, on distribue des lots de consolation. Ainsi il n’y a pas vraiment de perdants et tout le monde est sûr de passer un très bon moment.
Durant la fête de Hanouka, il est de coutume de donner des cadeaux sous forme d’argent de poche aux enfants. Cette coutume s’appelle le Dmei Hanouka (en hébreu) ou Hanouka Gelt (en yiddish).
L’argent peut être distribué n’importe quel soir de Hanouka (sauf le jour de Chabbat). Il est également possible de donner du guelt chaque soir de semaine.
La Hanouka Gelt permet de récompenser leurs bonnes actions comme l'apprentissage de la Torah ou encore des bonnes notes à l’école. En plus d’amplifier le caractère festif d’Hanouka, c’est une occasion de les initier à l’importance de la Tsédaka (la charité).
Chaque famille juive possède ses propres traditions. Certains préféreront offrir plusieurs petits cadeaux et d’autres un seul gros cadeau ou encore de l’argent.
Dans notre famille, lorsque les enfants étaient petits, ils avaient le droit à un cadeau chaque soir. Toutes les surprises étaient placées dans une pièce où l’on se réunissait après l’allumage des bougies pour que chacun puisse choisir un présent. C’était un moment très convivial et qui entretenait la joie de Hanouka tout au long de la semaine.
Aujourd’hui, nous avons remplacé les cadeaux par la Hanouka Gelt, qui leur sert à financer leurs projets de jeunes adultes.
Et vous, comment avez-vous l’habitude de fêter Hanouka ? Partagez-nous en commentaires vos meilleures anecdotes et souvenirs liés à la fête des lumières.
Toute l’équipe de Ô-Judaisme vous souhaite un lumineux et joyeux hanouka !
]]>Selon les kabbalistes, le monde terrestre est une émanation du monde spirituel et de la création. La kabbale contiendrait tous les enseignements cachés de la Torah : l'origine du monde, la prophétie, la réincarnation ou encore la portée de nos actions sur un plan divin.
Dans la tradition juive, il existe trois façons d'étudier la kabbale dans le but d'accéder à un niveau de conscience supérieure :
En interprétant les textes (Torah et Talmud) et symboles sacrés pour découvrir le nistar c'est à dire le sens "caché".
Par transmission orale de la tradition par un maître kabbalistique
Par révélation directe, qui peut inclure la visite d'un ange, prophète ou tout autre expérience surnaturelle.
Le mot kabbale vient de l'hébreu קבלה Qabbala qui signifie « réception » et est souvent interprétée comme « tradition ancestrale ».
Il est difficile de déterminer les origines exactes de la mystique juive. Mais celles-ci remonteraient à l'épisode du mont Sinaï.
D.ieu aurait transmit la tradition orale de la kabbale à Moïse, en même temps que la Torah (loi écrite et publique). Celle-ci serait l'interprétation des autres textes sacrés. Moïse, par la suite aurait rapporté ce savoir à 70 sages seulement. Et il aurait été transmit oralement de générations en générations, à seulement quelques initiés.
D'autres chercheurs et historiens attribuent l'origine de la science kabbalistique au prophète Ellie.
Découvrons maintenant les premiers textes de la mystique juive.
Le Sefer Yetsirah, « Livre de la Création » est le premier texte précurseur de la kabbale. Il est apparu entre le 3ème et 4ème siècle et est attribué au prophète Abraham. Ce traité est à l'origine du concept des Sephirot, ainsi que de la numérologie juive.
Le Sefer Habahir, « Livre de la Clarté » a été rédigé durant le 12ème siècle de notre ère, dans le Languedoc. Il s'agit du premier ouvrage qui évoque les grands concepts de la kabbale. L’ouvrage développe la théorie des dix sephirot, parmi lesquelles se distinguent trois forces supérieures : la pensée, la sagesse et l'intelligence. Contrairement au Sefer Yetsirah, ces dix sephirot n'apparaissent plus comme externes à D.ieu, mais comme étant des constituantes essentielles de l'Essence Divine et de la Création.
Le Sefer Ha Zoar, aussi appelé Livre de la Splendeur et Zohar, est considéré comme le livre de référence de la kabbale. Il apparaît au 13ème siècle en Espagne, et il est attribué au Rabbi Shimon Bar Yohaï. Le Zohar est un recueil de commentaires de la Torah, destiné à guider les personnes qui ont déjà atteint un haut niveau de spiritualité. On y trouve le concept de « la réparation finale ». Selon ce concept, nous expérimentons différents états spirituels au fur et à mesure que nos âmes progressent. A la fin du processus, les âmes parviennent à l'union mystique avec D.ieu, le plus haut degré de connaissance spirituelle.
C'est également à partir du 13ème siècle que les penseurs de ce courant sont appelés « kabbalistes ».
Selon la philosophie kabbalistique, il n'existe pas de réelle séparation entre D.ieu et l'humanité. Dans l'âme de chaque être se trouve une part cachée de D.ieu qui attend d'être révélée. Dans la tradition de la kabbale, il existe plusieurs outils qui permettent d'accéder à la connaissance.
L'alphabet hébreux comporte 22 lettres, il s'agit de l'araméen. Ces lettres ont été transmises à Moise sur le mont Sinaï et sont à l'origine de la Torah. Elles représentent chacune un symbole, un nom qui a un sens et une force particulière ainsi qu'un nombre.
La gématrie est une forme de numérologie, dans laquelle on associe la valeur numérique des lettres et des phrases afin de décoder et interpréter les textes sacrés.
L'arbre des Sephirot ou encore "l'arbre de vie" est fondée sur l’idée que l’univers est constitué de différents niveaux de réalité (physique, spirituel, psychique) ainsi que de forces qui les relient. Ainsi, l’arbre de vie est une voie d’accès à la connaissance de l'univers, de D.ieu et du soi. L'origine de l'arbre est inconnue mais ses premières représentations datent du 13ème siècle.
Le schéma de l'Arbre de Vie est formé de :
4 mondes,
10 Sephirot (forces créatrices),
3 voiles d’existence,
3 piliers
22 sentiers.
Dans le schéma de l'arbre de vie, il y a une notion de flux, de direction ou encore d'écoulement d'énergie.
L'arbre des Sephirot peut se lire dans les deux sens :
dans le sens descendant, qui représente le chemin de la création de l'univers par le Tout-Puissant.
dans le sens montant, qui représente le chemin de l'homme vers l’Eveil.
Chacun des 72 anges de la kabbale, porte un nom hébreu et, à chacun est attribué un rôle et une énergie à laquelle tout être humain peut se connecter pour l'élévation spirituelle.
Selon la philosophie kabbaliste, 3 anges nous seraient assignés au moment de notre naissance. Un ange pour chaque catégorie : Ange Gardien, Ange du Cœur et Ange de l’Esprit.
Dans le respect des traditions, la Kabbale doit se transmettre de maître à élève, dans la confiance et le secret total. Si vous souhaitez étudier la kabbale, vous pouvez contacter le rabbin 'Habad le plus proche de chez vous. Celui ci pourra vous proposer un cours d'initiation ou vous mettre en contact avec un maître kabbalistique. Mais attention, l'étude de la tradition ancestrale est un travail long, qui nécessite un haut niveau spirituel.
Nous espérons vous avoir apporté une compréhension plus approfondie de ce qu'est la kabbale. N'hésitez pas à partager en commentaires, votre propre expérience de la mystique juive.
]]>Dans le livre de la Genèse, D.ieu créa le monde en six jours et se reposa le septième jour. Ce jour là, il mit en place la menou’ha, jour de repos rituel. En observant la cessation de toute activité, nous commémorons la création de l'univers par D.ieu.
Dans le livre de l'Exode (20:8-11) il est écrit :
« Souviens toi du jour du repos, pour le sanctifier.
Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage. Mais le septième jour est le jour du repos de l'Éternel, ton D.ieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l'étranger qui est dans tes portes. Car en six jours l'Éternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et il s'est reposé le septième jour : c'est pourquoi l'Éternel a béni le jour du repos et l'a sanctifié. »
Mais Chabbat est aussi l’un des 10 Commandements que D.ieu a transmit à Moïse au mont Sinaï plusieurs semaines après l’Exode. Lorsque nos ancêtres ont marché pendant 40 ans dans le désert, ils recevaient chaque jour la Manne qui leur permettait de subsister pendant leur périple. Celle ci ne tombait pas le samedi, mais une quantité double était envoyée chaque vendredi pour combler leurs besoins pour deux jours. Ainsi à Shabbat, on commémore également l'intervention de D.ieu chez les hommes pour aider les enfants d'Israël dans leur quête.
La commémoration de la sortie des hébreux d'Egypte est mentionné dans le Livre du Deutéronome (5,12-15) :
« Tu te souviendras qu’au pays d’Egypte tu étais esclave, et que le Seigneur ton Dieu t’a fait sortir de là d’une main forte et le bras étendu ; c’est pourquoi le Seigneur ton Dieu t’a ordonné de pratiquer le jour du shabbat ».
Symboliquement, le chabbat a une très grande importance dans le Judaïsme, il est même un élément central dans la vie d'un juif. D'ailleurs, le terme « Chomer Chabbat » (gardien de Chabbat) est souvent utilisé dans le langage courant pour désigner un juif qui observe les règles et lois du Chabbat.
Le Shabbat commence le vendredi avant la tombée de la nuit et se termine la nuit du samedi soir.
L'entrée de Shabbat (Movaé shabbat) se fait chaque vendredi soir, 18 minutes avant le coucher du soleil.
La sortie de Shabbat (Motsaé shabbat) se fait le samedi soir, dès l'apparition de trois étoiles dans le ciel (en général 40 minutes après le coucher du soleil.
Les horaires varient en fonction des lieux et des dates tout au long de l'année. C'est pourquoi, il existe des calendriers pour déterminer avec précision les heures de début et de fin selon la région du monde où vous habitez.
Voici les prochaines dates et horaires de Shabbat, à Paris en avril 2022 :
Du vendredi 1er avril à 20:03 au samedi 2 avril à 21:13
Du vendredi 8 avril à 20:13 au samedi 9 avril à 21:23
Du samedi 16 avril à 21:34 au dimanche 17 avril à 21:35
Du vendredi 22 avril à 20:34 au samedi 23 avril à 21:44
Du vendredi 29 avril à 20:44 au samedi 30 avril à 21:54
Selon le calendrier juif, shabbat est officiellement jour chômé en Israël. De ce fait, les transports publics ne fonctionnent pas à Tel Aviv ni à Jérusalem Ouest. En diaspora, il est également obligatoire de prendre congé lors de ce jour saint. Ainsi, chaque personne juive peut se consacrer à la réalisation des différents rituels.
Avant même de célébrer Chabbat, il convient de s'adonner à de minutieuses préparations. En effet, on accueille Chabat comme un invité, et pour cela la maison doit être propre, le linge lavé et les repas déjà préparés. Les lois du repos du Chabbat interdisent de nombreuses tâches ménagères, donc les effectuer à l'avance permet d'observer au mieux les coutumes et lois le jour J.
Les offices de Shabbat se tiennent à la synagogue le vendredi soir avant le coucher du soleil, le samedi matin et le samedi soir lors de la cérémonie de la havdalah.
L'accueil de l'esprit de Shabbat - ou encore la Reine Shabbat - se fait avec l'office du Kabbalat Chabbat (« l’Accueil du Chabbat »). L’office commence par six psaumes (qui représentent les six jours de la semaine) suivi d’un chant, la « Lekhah Dodi » afin de marquer la sainteté de la fête et d'accueillir joyeusement la reine Chabbat.
Célébrer Chabbat à la synagogue est un moyen de tisser des liens avec sa communauté. D'ailleurs, la plupart des offices à la synagogue sont suivis de dégustations de biscuits et de gâteaux afin de partager l'esprit de réjouissance de la fête. Mais si vous ne pouvez pas vous déplacer à la synagogue, vous pouvez également réciter les prières à la maison.
Shabbat commence avec l'allumage des bougies. Cette tâche est réalisée par les femmes ou les filles de la maison, qui doivent réciter une bénédiction et placer les bougies là où les repas seront partagés. Cela permet permet d'apporter une ambiance douce et chaleureuse, propice à la célébration de la fête.
Durant Shabbat, nous avons pour obligation de savourer trois repas somptueux. Ce sont des moments de convivialité où l'on se retrouve en famille et/ou entre amis afin de chanter, lire la torah et partager le délice de shabbat.
« Appelle le Chabbat un délice » – Isaïe 58, 13.
On prend soin de dresser la table de Shabbat avec de belles nappes, des couverts spéciaux ainsi que les bougies précédemment allumées. Les deux ‘hallahs (pains traditionnels tressés) sont recouvertes.
Pour marquer le début des deux premiers repas, le maître de maison récite le kiddouch sur une coupe de vin, puis boit une gorgée. Il passe le verre à Kiddouch au plus agé, et ainsi de suite pour toute la tablée. Enfin chaque invité mange un morceau de 'hallah trempé dans du sel.
Le repas traditionnel du Chabbat diffère selon les communautés juives. Celui ci est copieux et comporte de manière générale un plat chaud mijoté à base de viande. Il s'agit du tcholent chez les Ashkénazes ou dafina chez les Séfarades.. Il est accompagné par des entrées, salades, soupes, et accompagnements. Pour le dessert, on se régale de fruits et de pâtisseries orientales.
Par ailleurs, boire du bon vin et manger de la viande tendre à chabbat constituent une mitsva à part entière.
Le troisième repas, la Seoudah shlishit, est en règle générale plus léger que les précédents, en contraste avec les précédents.
Le samedi soir, il est temps de prendre congé lors de la cérémonie de la havdalah qui signifie "séparation". Cette cérémonie consiste à réciter des bénédictions sur des herbes aromatiques (en général du clou de girofle), à la lueur d'une bougie, et de boire un verre de vin. Ce rituel a pour but d’apaiser l’âme et alors que Chabbat s’en va.
La loi juive proscrit toute forme de création visant à produire un surplus de richesses. On parle de Melakha (melakhot au pluriel).
Pour citer la Genèse : "Et Il S'abstint au septième jour de toute sa 'melakha' qu'Il avait faite" "car en ce jour Il S'abstint de toute la 'melakha' qu'Élohim avait créée pour la faire"
A la source, dans la Torah, il est prescrit de s'abstenir de toute forme de travail. Les uniques exemples donnés sont ces trois travaux : le travail des champs, l'allumage du feu et le transport d'objet d'un endroit à un autre.
Toutefois dans l'Exode le terme "ouvrage" est utilisé pour désigner l'ensemble des tâches que nos ancêtres ont accomplit lors de la construction du Tabernacle. Ces ouvrages sont au nombre de 39 et sont listées dans le traité Shabbat (la Michna chabbat).
Voici un exemple des ouvrages dont nous devons nous abstenir durant Chabbat :
écrire, effacer et déchirer,
faire des achats ou effectuer des transactions commerciales,
se déplacer en voiture et en transports en commun,
transporter des objets,
utiliser le téléphone,
allumer ou éteindre tout ce qui utilise l’électricité (interrupteurs, radio, télévision, ordinateur, réveils…),
cuisiner ou allumer un feu,
faire du jardinage, cueillir des plantes,
faire le ménage ou la lessive.
Même si la loi compte beaucoup d'interdits, cela ne veut pas dire que l'on doit passer un Shabbat dans la contrainte et en subir les règles. Au contraire, effectuer les différentes tâches à l'avance (comme la cuisine, le ménage ou encore l'allumage des lumières) permet de célébrer shabbat dans la joie et l'abondance, l'esprit libéré des contraintes habituelles.
Si toute forme de travaux sont interdits, un grand nombre d'activités sont non seulement autorisées mais également encouragées.
Voici une liste des activités autorisées :
Avoir des rapports sexuels conjugaux consentis avec son partenaire (en effet cela constitue même une double mitsvah puisqu'il implique l'acte de la procréation en plus de la réjouissance de shabbat)
Lire, étudier et parler de la Torah
Chanter les zemirot (chants de chabbat)
Convier des invités à sa table
Rendre visite à la famille ou aux amis
Participer aux offices dans les synagogues
Par ailleurs, certains rabbins du judaïsme contemporain, autorisent l'usage de l'électricité ou encore l'utilisation de transports en commun pour se rendre à la synagogue. Les lois du chabbat sont mises de côté lorsqu'il s'agit de sauver une vie. Vous pouvez ainsi conduire à l'hôpital une personne qui est en situation de danger.
Bien évidemment, tous les juifs ne sont pas pratiquants au point de respecter Shabbat dans son intégralité. Il est toutefois fascinant d'observer qu'une grande majorité de juifs s'applique à célébrer plus sobrement l'entrée du Shabbat, chacun à sa façon et selon les traditions transmises de générations en générations.
C'est souvent une façon plus simple de garder et entretenir ses racines avec le judaïsme, ainsi que de passer un moment convivial en famille.
Si vous souhaitez faire Shabbat simplement, voici les pratiques observées dans notre famille :
Le vendredi est dédié à la préparation des repas du Shabbat : chakchouka, hallot, caviar d'aubergine, le fameux coucous de légumes boulettes, et viande...
Le soir, nous allumons les bougies de Shabbat à la tombée de la nuit et préparons ensuite la table de Shabbat
Une fois à table, nous récitons les prières du Motseh et le Kiddouch.
S'en suit un grand repas délicieux, en trois parties.
En ce qui concerne les interdits, chacun essaie de faire son mieux, à sa façon, en gardant en tête l'esprit du shabbat et sa volonté de se reposer.
Shabbat est bien plus qu'un simple jour de congé, c'est une occasion de ralentir ses activités à l'extérieur pour se recentrer sur le foyer. N’oubliez pas que les règles de Shabbat ne sont pas là pour vous restreindre mais pour vous guider vers un repos physique et spirituel. En développant l’observance des différentes lois et traditions, nous créons un espace dédié à la méditation, à la convivialité et au partage avec nos familles et notre entourage.
Pour en savoir plus :
La fête de Pessah
La fête de Pourim
Roch Hachana
Le mot Menorah, en hébreu, signifie « qui provient de la flamme ». Selon la Kabbale, cette flamme correspond à la présence de D.ieu.
Pour bien comprendre sa signification, il faut remonter à l'épisode biblique du Mont Sinaï, lors de l’Exode des Juifs venant d’Égypte. D.ieu demanda à Moïse de réaliser un chandelier en or, et dont la lumière ne doit jamais s'éteindre. Moïse construisit un objet en or pur, composé d’une branche au centre et entourée de six autres branches. Il orna les branches de lampes à huile qu'il décora de boutons de fleurs. Sa forme est inspirée du buisson ardent que Moïse a vu sur le Mont Sinaï.
Depuis, la menorah est l'un des symboles phares du judaïsme, au même titre que l'étoile de David. Elle fait partie des objets sacrés présents dans une synagogue, avec l’Arche Sainte. Lorsque le Premier Temple fut construit à Jérusalem, nos ancêtres ont érigé une grande menorah. Elle est depuis des siècles, un objet de décoration et d'inspiration pour le peuple juif.
Par ailleurs, la menorah est depuis 1949 le symbole culte de l'état d'Israël. Sa vocation est d'être une « lumière pour les nations ».
Les 7 branches de la Ménorah symbolisent les jours de la création de notre univers. Celle du centre correspond à Chabbat et éclaire les autres jours. Les bougies du chandelier symbolisent les yeux de Yahvé qui veille sur le monde. Selon une autre interprétation, on lui aurait donné autant de branches qu’on compte de planètes avec le soleil.
Dans le judaïsme, il existe également un chandelier à 9 branches. Il s'agit de la hanoukkia, qui est particulièrement utilisée lors de Hanoucca, la fête des lumières. La fête juive dure 8 jours, durant lesquels une bougie supplémentaire est allumée, chaque soir de la fête. C'est pourquoi la hanoukkia est composée de 9 branches : 4 de chaque côté, ainsi qu'une branche centrale, le Shamash (qui signifie "aide" ou "serviteur).
Durant cette fête du Talmud, nous célébrons l'histoire de l'inauguration du temple de Jérusalem par les juifs, mais également le miracle divin de la fiole. En effet, suite à la libération du temple, une seule fiole d'huile a suffit à allumer la menorah et ce pendant 7 jours consécutifs.
A l'époque, on allumait la menorah à la vue de tous, dans une cour ou à la porte de la maison. De nos jours, on place la hanoukkia soit à la fenêtre pour qu'elle puisse être visible de l'extérieur (si on habite au rez-de-chaussée ou premier étage) soit à côté de la porte d'entrée à gauche, juste à côté de la Mezouza. Elle doit être placée sur un meuble d'une hauteur comprise entre 25 et 80cm.
Selon la tradition, la Menorah de Hanoucca est allumée chaque nuit, 30 minutes après le coucher du soleil, durant les 8 jours de la fête. A l'exception du vendredi, où la hanoukkia doit être allumée avant le coucher du soleil. Dans les faits, on peut reculer l’allumage pour que toute la famille soit présente lors de l'allumage. Les bougies doivent brûler pendant au moins trente minutes après la tombée de la nuit.
Chaque soir de Hanoucca, nous allumons une nouvelle bougie. La première bougie est placée tout à droite, et une bougie supplémentaire est ajoutée au fur et à mesure, de droite à gauche. Concernant l'allumage de la menorah, il se fait à l'inverse, de gauche à droite, en commençant par la nouvelle bougie ajoutée).
Rassemblez tous les membres de la maison autour de la menorah. Familles et amis doivent être réunis pour partager la tradition.
Puis allumez la bougie centrale, la shamash.
Tenez la bougie avec la main droite (ou gauche si vous êtes gaucher) et récitez les bénédictions.
Ensuite, allumez la nouvelle bougie et continuez d’allumer les suivantes de gauche à droite.
Assurez vous que les bougies brûlent pendant une durée d'au moins une demi-heure. Si une bougie s'éteint, vous pouvez la rallumer.
A ses origines, la menorah était fabriquée en or pur. De nos jours il existe une multitude de choix concernant les matériaux, les couleurs ou la forme. Toutes nos menorah et hanoukkia sont des créations originales fabriquées en Israël.
Voici une sélection de nos plus beaux chandeliers pour illuminer votre maison et accompagner vos fêtes.
Fabriquée en laiton plaqué dans un style antique et ornée d'une étoile de David, cette jolie Menorah Miniature à 7 branches sera un objet de décoration parfait pour votre salon.
Notre hanoukkia impériale est composée d'étain et couverte d'or. Son style élégant et raffiné conviendra parfaitement pour la cérémonie d'allumage des bougies. Nous apprécions particulièrement tous les détails peints à la main, ainsi que sa couleur ivoire subtilement habillé d'or et de rouge royal.
Cette hanoukia est joliment composée d'éléments végétaux. Son socle est posé sur une branche, le pied repose sur les feuilles tandis que les bougeoirs sont en forme de grenades. Nous aimons particulièrement son design original et épuré. Il fera un superbe objet de décoration durant toute l'année !
]]>En 2022, la fête de Pourim se déroule du mercredi 16 mars (coucher du soleil) au jeudi 17 mars (jusqu’à la tombée de la nuit).
Notez qu'un jeûne a lieu la journée du 16 mars : il s'agit du jeûne d'Esther.
Dans le calendrier hébraïque, la fête de Pourim se déroule le 14e jour du mois de Adar. Cela correspond à la dernière pleine lune d’hiver. Juste avant la première pleine lune de printemps qui correspond à la fête de Pessah.
Pour bien comprendre l’histoire de Pourim, il faut remonter au IVème siècle avant notre ère. Voici l’histoire de Pourim telle qu’elle est décrite dans le livre d’Esther.
Il y a bien longtemps, le roi de l’Empire Perse, Assuérus, condamna sa femme Vasti pour désobéissance. Puis il convoqua toutes les jeunes filles du royaume afin de se trouver une nouvelle épouse. Il épousa Esther, belle jeune femme d’origine juive et nièce de Mardochée. Mais sous l’ordre de son oncle, Esther cacha ses origines juives.
Peu de temps après, Haman gagna la confiance du roi Assuérus et devint premier ministre. Il fit passer un décret, signé par le roi pour exterminer tout le peuple juif. La date du massacre fut tirée au sort (Pourim signifie “sort”) : le 13 Adar.
Mardochée (ou Mordékhaï) refusa de se prosterner devant Haman. Mardochée convainquit les juifs de se repentir, de jeûner et de prier D.ieu.
Pour protéger son peuple, Esther organisa un festin durant lequel elle dévoila ses origines juives. Haman et ses dix fils furent pendus et Mardochée devint premier ministre.
Suite à ce retournement de situation, les juifs échappèrent donc au massacre et furent autorisés par le roi à se défendre contre leurs ennemis. Après un jour de bataille, les juifs célébrèrent leur victoire. Ainsi, Pourim devint un jour de fête pour toutes les générations suivantes.
Le jour de Pourim est marqué par 4 obligations religieuses (mistvots) : la lecture rituelle du Livre d’Esther (la Meguila), un joyeux festin, l’envoi de paniers de nourriture et le don aux pauvres.
Bien que les jours de Pourim soient des Yom Tov, il n’est pas obligatoire de restreindre ses activités et le mariage est autorisé. Toutefois, il est quand même conseillé d’éviter toute activité professionnelle qui empêcherait de se réjouir pleinement de ce jour.
Les juifs ont pour devoir de faire un grand repas festif le jour de pourim. Contrairement aux autres fêtes juives, le repas doit se faire en journée. Ce repas doit être constitué de viandes, de pain et de vin. Tout homme a le droit et le devoir de s’enivrer le jour de Pourim, au point de ne plus faire la différence entre « Arour Haman » (maudit soit Haman) et « Barou’h Morde’haï » (béni soit Mardochée).
La Mitsva de « Michloa'h Manot » mentionnée dans la Méguila, consiste à envoyer, le jour de Pourim, un panier d'au moins deux aliments différents prêts à consommer, à au moins une personne juive de son entourage (amis, famille, voisins…). Selon la Halakha, chaque personne ayant accompli sa Bar ou Bat Mitzvah doit envoyer un Michloah Manot.
Les paniers peuvent être donnés en personne ou par l'intermédiaire des enfants, qui sont alors récompensés en bonbons et friandises.
En plus du panier de Pourim, il est obligatoire d'accomplir la Mitsva de don d'argent à au moins deux pauvres différents.
Durant la fête de Pourim les gâteaux et les pâtisseries sont à l’honneur. Parmi les gâteaux de Pourim nous pouvons citer les galettes blanches, qui symbolisent l’innocence et la pureté de la reine Esther. Egalement, nous retrouvons les Pourim Kuhlich, les célèbres petits beignets de fête juive à la cannelle. Ou encore les mantecados (petits gâteaux sablés) et les oreilles d’Haman qui sont des petits gâteaux fourrés et que l’on prépare exclusivement pour le jour de Pourim. En effet, ces gâteaux sont des petits clins d'œil symboliques au personnage biblique de Haman, dont le peuple juif a été délivré. Toutes les pâtisseries orientales (cigares, makroud au miel, cornes de gazelles,..) sont les bienvenues, et on n’hésite pas à en offrir à ses proches.
Pourim est considéré comme le carnaval juif. Costumes et déguisements sont à l’honneur lors de cette journée festive. En Israël, adultes et enfants se déguisent pour aller à l'école ou au travail. Tout le monde défile dans les rues avec joie et fierté. Mais pourquoi se déguise-t-on à Pourim ? Tout d’abord, c’est un hommage à la reine Esther, qui a dû dissimuler son identité juive pour se protéger et protéger son peuple. Symboliquement, elle s’est déguisée en reine, mais sans oublier ses valeurs, c'est à dire son identité juive.
D’autre part, nous célébrons la permission accordée au peuple par le roi Assuérus de transgresser les règles. Et finalement, “Pourim” signifiant “sort”, n’est-ce pas la meilleure journée pour rire du destin et du retournement des évènement en notre faveur ?
Pour en savoir plus :
Découvrez le calendrier 2022 des fêtes juives
Selon le calendrier hébreu, nous célébrons Roch Hachana le 1er et le 2 du mois de Tichri (premier mois du calendrier hébraïque).
Cette année, Roch Hachana se déroule le lundi 26 et mardi 27 septembre 2022.
Durant ces deux jours, les juifs n’ont pas le droit de travailler afin d’être totalement dévoués à la célébration de la fête.
Date Roch Hachana 2023 : samedi 16 et dimanche 17 septembre 2023
Roch Hachana signifie littéralement “tête de l’année”. Lorsque D.ieu crée Adam, celui-ci se tourne vers son créateur et le proclame Roi de l’univers. En effet, lors de la fête de Roch Hachana, nous célébrons la royauté du Tout-Puissant et nous prions pour qu’il nous accorde une année de de paix, de prospérité et de bénédiction.
Bien que l’origine de la fête remonte à la Torah, elle n’a pas toujours été associée au jour de l’an. C’est au cours de l’Antiquité que Roch Hachana est proclamé comme le jour de la création du monde et le jour du jugement divin dans la Mishna et le Talmud. C’est ainsi que le 1er Tichri marque le début du calendrier hébreu et invite au souvenir et à la commémoration de ce jour sacré grâce à la cérémonie du Chofar.
Par ailleurs, Roch Hachana marqué le début de la période de repentir, qui dure 10 jours et prend fin le jour de Yom Kippour.
La fête de Roch Hachana est l’une des principales fêtes juives. Durant les deux jours de Roch Hachana, aussi appelé “jour de la sonnerie” ou “fête des trompettes”, on observe différentes coutumes et traditions. Ces différentes célébrations nous permettent de nous repentir, de commencer l’année sur de bonnes bases, mais aussi de célébrer notre foi divine. Découvrons les différentes traditions de la fête de Roch Hachana.
Se rendre à la synagogue pour écouter la sonnerie du Chofar, un cor fabriqué dans une corne d’animal (souvent une corne de bélier) est le rituel central de la fête de Roch Hachana.
Le son du Chofar permet d’éveiller les consciences et invite la communauté juive à l’introspection et au repentir. Mais la sonnerie du chofar représente également la sonnerie de trompette qui retentit lors du couronnement d’un roi, et nous invite à célébrer la toute puissance de D.ieu.
Par ailleurs, la corne de bélier est associée à un événement biblique. Il s’agit du sacrifice d’Abraham, lorsque sous l’ordre divin, il sacrifie un bélier à la place de son fils, Isaac. Ici le Chofar symbolise l’importance de la vie, et la loyauté envers D.ieu.
Les 30 premiers sons du chofar sont sonnés les deux jours de Roch Hachana, sauf si le premier jour tombe le jour de Chabbat. Dans ce cas, il est seulement sonné le deuxième jour. Nous devons sonner le Chofar, juste après la lecture de la Torah pendant l’office du matin. Il est également sonné plusieurs fois au cours de la prière du Moussaf.
Une autre observance de la fête de Roch Hachana, c’est la cérémonie du Tachlikh. La coutume est de se rendre devant un plan d’eau (rivière, lac, étang, mer, etc) afin d’y déverser le contenu de ses poches. Il est important de réciter la prière du Tachlikh, durant la cérémonie du Tachlikh. Par cet acte symbolique, nous jetons nos péchés à l’eau, afin de démarrer l’année sur de nouvelles bases.
Les deux soirs de Roch Hachana, les femmes et filles de la maison doivent allumer des bougies avant ou juste après le coucher du soleil. Celà permet d’introduire le repas du soir. Le deuxième jour, les bougies doivent être allumées à partir d’une flamme existante.
Les deux jours de Roch Hachana sont marqués par des grands repas familiaux. En effet, au cours de ces repas, il est de coutume de parler de la Torah et d’éviter les discussions futiles.
Juste avant le repas, on observe la tradition du Kiddouch et chaque membre de la tablée doit manger la hallah (pain traditionnel juif, proche de la brioche).
Ensuite, nous consommons différents aliments symboliques afin de formuler des vœux pour la nouvelle année.
Selon la tradition, voici dans l’ordre chronologique les aliments à consommer lors du Seder de Roch Hachana :
Il faut savoir que les pratiques et les aliments à consommer peuvent varier sensiblement en fonction des différentes communautés juives. Ces aliments ont la particularité d’être doux et sucrés. En effet, lors des Seder de Roch Hachana, on évite les aliments acides ou amer. Cela permet de passer une année douce et heureuse.
Egalement, la dégustation de chaque mets s’accompagne de prières précises, que vous pouvez retrouver ici.
Durant toute la période de célébration, il est coutume de se souhaiter “Shana Tova” qui signifie “bonne année” en hébreu. Vous pouvez également ajouter le mot “oumetouka”, qui signifie “et douce”, à la fin.
Le soir de Roch Hachana, vous pouvez également souhaiter : “Lechana tova tikatev vete’hatem”. Cela signifie : “Puisses-tu être inscrit.e et scellé.e pour une bonne année”.
Petite précision à prendre en compte : en saluant une femme, on dit : « Lechana tova tikatevi veti’hatemi ».
Pour en savoir plus :
Découvrez le calendrier 2022 des fêtes juives
Pessah 2022 : histoire, rites et célébration
L’histoire de Pourim ]]>Les célébrations juives sont souvent liées à la commémoration d'événements bibliques, d’événements historiques fondateurs ou liées au cycle de la nature. Les fêtes juives sont des repères qui ponctuent l’année en invitant à la pratique spirituelle et religieuse. Ces différentes fêtes sont célébrées à travers des rites et coutumes, des manifestations de joie, la prière ou encore le jeûne.
Les fêtes juives suivent le rythme du calendrier hébreu, qui est un calendrier luni-solaire. En effet, l’année juive est basée sur le cycle annuel du soleil et les mois sont définis par le cycle des phases de la lune. Ainsi, pour éviter le décalage avec le rythme des saisons, chaque 3 ans, un mois supplémentaire est ajouté au calendrier : il s’agit du mois d’Adar.
Dans cet article, vous allez découvrir les principales fêtes juives et leurs significations religieuses.
En fin d’article, vous retrouverez un calendrier des prochaines fêtes juives en 2022.
Chabbat commence le vendredi au coucher du soleil et continue toute la journée du samedi jusqu’à ce que l’on puisse observer trois étoiles dans le ciel. Il marque le 7ème jour de la semaine. Dans la Genèse, le chabbat rappelle que D.ieu a fait les cieux et la terre en six jours et qu'il a cessé le septième jour. C’est le jour où D.ieu marque un retrait, une distanciation par rapport à son œuvre.
En respectant le Chabbat, l’homme imite son créateur en arrêtant tout travail dès la tombée du soir. C’est un acte de foi et de reconnaissance du divin.
Chabbat commence avec le Kiddouch, récité par le maître de maison avant le premier repas du Vendredi soir.
Chabbat est un jour de fête et de réjouissance. Les participants de Shabbat ont l’obligation de profiter de ce jour. Pour cela, on célèbre Chabbat avec de la bonne nourriture (3 repas meilleurs que les autres), des beaux habits, et les conversations désagréables sont à bannir.
Passer du temps en famille, se reposer, lire, étudier et discuter de la Torah sont des activités fortement encouragées durant Chabbat.
Pourim est la plus joyeuse des fêtes juives. Célébrée 1 mois et un jour avant Pessah, elle commémore le salut du peuple juif dans la Perse Ancienne, et notamment l’héroïsme de la reine Esther et du chef du peuple juif, Mordekhaï.
Durant Pourim, il est de coutume de lire la Méguila (qui raconte l’histoire du miracle de Pourim), de faire des dons d’argent aux plus pauvres, d’envoyer en cadeaux deux types d’aliments à au moins une personne et d’organiser un grand et joyeux festin familial incluant du vin.
Selon le calendrier hébreu, Pessah commence le 15 Nissan et dure 8 jours.
Pessah ou la Pâque juive est une commémoration religieuse importante. On célèbre un événement marquant de l’histoire : la sortie d’Egypte du peuple juif et la naissance d’Israël.
Un certain nombre d’aliments sont interdits : tout ce qui contient du levain est remplacé par du pain azyme.
La fête juive de Pessah est tout particulièrement célébré lors du repas du Seder. Le Seder est une cérémonie familiale et/ou communautaire composée de 15 étapes définies par la Halakha (loi juive). L’assiette du Seder se compose de six aliments : Zeroa (os d’agneau), œuf, herbes amères, salade romaine, un légume non amer (pomme de terre bouillie, céleri, carotte..), Harosset (mélange de fruits secs et vin).
Les enfants occupent une place importante lors du repas du Seder. Des histoires sont racontées pour se remémorer la fin de l’esclavage du peuple juif en Egypte et susciter l’interrogation des plus jeunes. En effet, durant le repas, il est important de transmettre l’histoire, tout en expliquant la signification de Pessah et ses coutumes autour du Seder.
Roch Hachana, dont la signification est “tête de l’année”, marque le nouvel an juif. Célébrée les 1 et 2 Tichri, elle correspond à l’anniversaire de la création de l’univers. Durant Roch Hachana, nous célébrons la toute puissance de D.ieu et notre servitude en son égard.
Par ailleurs, c'est également le bon moment pour prier le Tout-Puissant de nous accorder une année de prospérité et de réussite. Pendant ces deux jours de fête, nous prenons des repas festifs, cessons toute forme de travail créatif, et nous nous dédions à la prière.
Il est de coutume d’écouter le Chofar (corne de bélier), d’observer le Tashlikh (se rendre près d’un cours d’eau pour y verser le contenu de ses poches), et de manger des pommes trempées dans du miel pour passer une année douce et heureuse.
Jour de jeûne et d’expiation, Yom Kippour est le jour le plus saint du calendrier. C’est le jour où nous sommes le plus proche du divin.
Comme Chabbat, durant Yom Kippour aucun travail ne doit être effectué et un jeûne strict doit être observé durant 26 heures. Il est également interdit de se baigner, d’avoir des relations conjugales, ou d’utiliser des appareils électriques. Kippour est dédié à la prière et à l’introspection. En effet, durant ce jour saint, il convient de passer la journée à la synagogue et de réciter des psaumes durant ses moments libres.
Hanouka est une fête juive, célébrée au cœur de l'hiver, elle débute le 25 kislev et dure huit jours.
Considérée comme le Noël Juif, Hanouka célèbre l’inauguration du second temple de Jérusalem au IIème siècle avant J.C, après que le peuple juif aie réussi à combattre la redoutable armée grecque et aie repris possession du Saint-Temple.
Un autre miracle est célébré pendant Hanouka : le miracle de la fiole. En effet, une fois dans le temple, le groupe de fidèles juifs voulurent allumer la Menorah. Ils se rendirent compte qu’il ne restait plus qu’une seule fiole d’huile. La fiole brûla pendant 8 jours au lieu de 1 jour.
C’est pour cela que Hanouka est aussi appelée “la fête des lumières” et l’allumage de la Ménorah (aussi appelée Hanoukia) est un rituel important durant cette fête.
Pour ne rater aucune date, voici le calendrier des fêtes juives en 2022.
Shabbat : chaque vendredi soir au coucher du soleil
Roch Hodech : à chaque nouvelle lune
10 Tevet : aucune date en 2022
Tou Bichvat : lundi 17 janvier 2022
Pourim katan : mardi 15 février 2022
Chouchan Pourim katan : mercredi 16 février 2022
Jeûne d'Esther : mercredi 16 mars 2022
Pourim : jeudi 17 mars 2022
Jeûne des premiers-nés : vendredi 15 avril 2022
Pessa'h : du samedi 16 avril au samedi 23 avril 2022
Yom HaShoah : jeudi 28 avril 2022
Yom Haatsmaout : jeudi 5 mai 2022
Pessa'h Sheni : dimanche 15 mai 2022
Lag Ba'omer : jeudi 19 mai 2022
Journée de Jérusalem (Yom Yeroushalayim) : dimanche 29 mai 2022
Chavouot : dimanche 5 et lundi 6 juin 2022
17 Tammouz : dimanche 17 juillet 2022
Tisha Beav : dimanche 7 août 2022
À Paris, début le samedi à 21:23 et fin le dimanche à 22:07
Tou be’av : vendredi 12 août 2022
Roch Hachana : lundi 26 et mardi 27 septembre 2022
Jeûne de Guédalia : mercredi 28 septembre 2022
Yom Kippour : mercredi 5 octobre 2022
À Paris, début le mardi à 19:07 et fin le mercredi à 20:08
Souccot (La fête des cabanes) : du dimanche 9 octobre le soir, au mardi 18 octobre 2022
Chemini Atseret : lundi 17 et mardi 18 octobre 2022
Sim'hat Torah : mardi 18 octobre 2022
Hanouka : du dimanche 18 décembre le soir, au lundi 26 décembre 2022
Pour en savoir plus :
Découvrez notre blog sur les fêtes juives
]]>
La Mezouza a plusieurs significations. Elle représente un symbole : voici une maison juive ! De plus, elle rappelle constamment au Juif qu’il a une mission dans ce monde : quand il entre et quand il sort, il voit la Mezouza, l’embrasse éventuellement – tout comme il embrasse un Séfer Torah (le rouleau sacré de la Torah) - mais surtout se souvient qu’il jouit de la protection de D.ieu.
Cependant, le but premier de la Mezouza est de faire résider la sainteté dans la maison. Elle a été écrite par un Sofère, un scribe qualifié qui a étudié durant des années pour connaître les détails des lois de la Mezouza. La Mezouza est écrite sur un parchemin fabriqué à partir de la peau d’un animal cachère et contient des passages de la Torah. Quand un Juif fixe une Mezouza à la porte de sa maison, il place sa maison et tout ce qu’elle contient sous la protection du Créateur. Ainsi, cette maison devient un mini sanctuaire pour la Présence Divine.
Ceci nous permet de comprendre que le but essentiel de la Mezouza est de protéger les habitants de cette maison. Même quand ils sortent de la maison ! C’est ce qui est écrit dans le verset : « L’Éternel protégera ta sortie et ta venue, dès maintenant et pour toujours ». (Tehilim – Psaumes 121 : 8).
Tout ceci n’est réel cependant que lorsque la Mezouza est cachère, bien entendu ! Une Mezouza qui serait devenue incorrecte – pour une raison ou pour une autre – ou, pire encore, qui n’aurait jamais été cachère, perdrait ce pouvoir salvateur. C’est pourquoi il est de toute première importance de s’assurer de la validité de sa Mezouza qui continuera de protéger le Juif et sa maison mais surtout qui fera résider dans cette maison la sainteté de la Présence divine.
On place des Mezouzot à la porte de chacune des pièces de la maison, excepté la salle de bains.
La Mezouza rappelle que D.ieu protége la maison. En effet, un des noms de D.ieu - Cha-daye- figure sur l’envers du parchemin : c’est un acronyme des mots hébraïques qui signifient « Gardien des portes d’Israël ». La Mezouza placée correctement à la porte de la maison ou du lieu de travail protège les habitants, qu’ils se trouvent à l’intérieur ou à l’extérieur.
Pour cela, il faut que la Mezouza soit cachère : on la fait donc vérifier de temps en temps, au moins deux fois en sept ans, mais il est recommandé de l’apporter régulièrement –tous les ans ou tous les deux ans - à un scribe qualifié pour s’en assurer. Nombreux sont ceux qui ont le réflexe de faire vérifier leurs Mezouzot en cas de maladie ou autre problème dans la vie – que D.ieu préserve.
« Et tu les inscriras sur le linteau de tes portes et de tes portails » (Deutéronome 6:9 et 11:20).
La Mitsva de la Mezouza nous indique clairement que la synagogue et la maison d'études ne sont pas les seuls endroits saints pour le judaïsme. En effet, chaque maison habitée par des Juifs peut et doit devenir un mini sanctuaire et deviendra véritablement une demeure pour le Tout-Puissant qui peut y faire résider Sa Présence.
Ce petit rouleau de parchemin fixé à la porte de chaque maison juive et à la porte de chaque pièce démontre que D.ieu protège tous ceux qui s'y trouvent, physiquement et spirituellement. Cette demeure est maintenant véritablement « un sanctuaire pour D.ieu » comme il est dit dans les Psaumes (121:8) : « L'Éternel protègera ta sortie et ta venue, maintenant et pour toujours » !
On retrouve parfois la trace d'une Mezouza sur d'anciennes maisons ayant appartenu à des Juifs dans les générations précédentes et cette découverte est toujours bouleversante.
Cette Mitsva simple mais fondamentale contribue ainsi à l'accomplissement du but ultime de la Création.
La sainteté de la maison juive est rehaussée par la Mezouza : celle-ci témoigne de la protection divine et rappelle à tous, habitants comme visiteurs, que cette maison est un sanctuaire pour le Tout Puissant.
Sur le parchemin - contenu dans un étui plus ou moins élaboré – un scribe qualifié a écrit à la main avec une plume d’oie les deux premiers paragraphes du Chema Israël. Le premier rappelle l’Unité de D.ieu et notre devoir de Le servir – et Lui uniquement - de tout notre cœur, de toute notre âme et de toutes nos capacités, physiques, intellectuelles, financières et morales. Le second exprime l’idée essentielle du judaïsme comme quoi D.ieu récompense ceux qui observent scrupuleusement Ses commandements et se réserve le droit d’agir comme il convient envers ceux qui ne les respectent pas. Ainsi, la Mezouza posée à la porte d’une maison rappelle au Juif sa croyance en D.ieu et son engagement à accomplir les Mitsvot à l’intérieur mais aussi à l’extérieur de la maison.
Au verso de la Mezouza apparaît un des Noms de D.ieu : Cha-daye dont les lettres forment l’acrostiche des mots « Chomère Daltote Israël », Gardien des portes d’Israël. Le Midrach rapporte : « Rabbi Yossi fils de Yehouda déclare : « Une porte sur laquelle est posée une Mezouza, ni l’ange du mal, ni le Satane ni aucun mal ne peuvent s’approcher d’elle car le Saint Béni soit-Il la protège. Même au moment où l’ange destructeur voudrait sévir, il verrait le Nom de D.ieu et s’enfuirait comme il est écrit : L’ange destructeur ne pourra entrer dans vos maisons pour sévir. L’homme doit donc veiller particulièrement à la Mitsva de la Mezouza (Zohar ‘Hadach – Ruth chapitre 4) ».
Avant de fixer une Mézouza à sa porte, il faut dire la bénédiction suivante :
Barou’h Ata A-do-naï Elo-hénou Mélé'h Haolam Achère Kidéchanou Bémitsvotav Vétsivanou Likboa Mézouza.
Béni sois-Tu Eternel notre D.ieu, Roi de l'univers, Qui nous as sanctifiés par Ses Commandements et nous as ordonné de fixer une Mézouza.
Si l'on pose plus d'une Mézouza en même temps, on ne dira qu'une bénédiction.
La Mézouza doit être fixée :
C'est une obligation pour les hommes comme pour les femmes de poser une Mezouza à leurs portes. Aussi bien le propriétaire que le locataire ou celui qui occupe gratuitement les lieux sont astreints à cette Mitsva.
En Israël, cette obligation s'applique immédiatement. En Diaspora, seul le propriétaire y est astreint dès l'achat de la maison. Le locataire n'y est astreint qu'après avoir occupé les lieux pendant trente jours. Cette période commence dès l'instant où il a pris un repas ou passé la nuit sur place. Cependant, celui qui verse des arrhes pour un an ou plus devrait – selon certains décisionnaires – fixer la Mezouza dès l'occupation des lieux et non trente jours après. L'usage communément admis dans ce cas est de fixer immédiatement une Mezouza - sans prononcer la bénédiction – puis de l'enlever au bout de trente jours et de la remettre avec une bénédiction.
Si l'on construit une autre pièce dans une maison louée ou empruntée qu'on occupe déjà depuis plus de trente jours, on fixera la Mezouza dès que la pièce sera entièrement terminée.
La fin du trentième jour commence dès la tombée de la nuit donc au tout début du 31ème jour. Si le 31ème jour tombe un Chabat ou Yom Tov (jour de fête juive), la Mezouza sera déjà fixée le 30ème jour avec la bénédiction. Si le 30ème jour est aussi Yom Tov, on la fixera le 29ème jour avec bénédiction.
Une location saisonnière ne nécessite pas la pose d'une Mezouza.
Deux associés juifs, locataires ou propriétaires d'une habitation, ont l'obligation de fixer une Mezouza. Cependant, si l'un des deux associés n'est pas juif, l'obligation d'apposer la Mezouza ne s'applique que si le non-Juif n'occupe pas les lieux. Sinon, on fixera une Mezouza mais sans prononcer la bénédiction.
Une maison qui sert aussi bien à des Juifs qu'à des non-Juifs est soumise à l'obligation de la Mezouza à condition que celle-ci ne risque pas d'être endommagée, souillée ou volée.
La Torah est le moyen par lequel le Créateur permet que soit exécutée Sa volonté. Et seul un peuple comme le peuple juif peut dévoiler la lumière divine dans le monde matériel en utilisant toutes les ressources de ce dernier pour exprimer la sainteté. Ainsi par exemple, quand un Juif élève un animal, utilise sa peau pour confectionner du parchemin sur lequel il écrira (ou fera écrire) les deux premiers paragraphes du Chema et qu'il fixera cette Mezouza à sa porte, il aura sanctifié :
Toutes ces étapes lui auront servi à véhiculer la Volonté profonde de D.ieu, présente depuis le début de la Création.
Ces qualités de la Mezouza ne doivent pas faire croire qu'elle serait un talisman, un fétiche ou une amulette ainsi que le déclare le Rambam (Maïmonide – Lois de la Mezouza – 5 : 4). Une telle conception équivaudrait à l'attitude du serviteur du roi qui s'emparerait de la couronne royale pour l'utiliser à des fins personnelles. N'est-ce pas là une usurpation honteuse ?
Il n'en reste pas moins que la valeur immense de la Mezouza n'est pas seulement sa capacité de protéger le peuple juif où qu'il se trouve mais surtout le fait qu'elle lui permet d'accomplir une Mitsva et ainsi de s'attacher à D.ieu, le Protecteur d'Israël. Bien plus que le bénéfice matériel de la sécurité, le Juif recherche surtout le rapprochement avec son Créateur en accomplissant Sa volonté dans ce monde matériel ainsi sanctifié.
Source: « Mezouza Bank » Bureau Lubavitch Européen
La singularité du couvre-chef juif est sous-entendue dans la bénédiction que nous récitons chaque matin, lorsque nous remercions D.ieu de « couronner Israël de splendeur » (Talmud, Berakhot 60b).
Beaucoup s’interrogent sur la nécessité de se couvrir la tête. A la maison, dans la rue, au travail… quelques éléments de réponses…
Le Talmud nous apprend que le port de la kippa a pour but de nous rappeler que D.ieu est l'Autorité suprême "au-dessus de nous" (Kiddouchin 31a).Du fait que nos actions suscitent généralement un éveil intérieur, placer "quelque chose" de tangible et de symbolique au-dessus de nos têtes peut renforcer l'idée que D.ieu nous observe en permanence. La kippa est donc un moyen d'exprimer notre sens profond de respect pour D.ieu. Tant que nous sommes à la synagogue ou assis à la table de Chabbat, il nous est facile de penser à D.ieu. Mais, idéalement, la conscience de notre identité juive doit dominer chacun des aspects de notre vie : nos relations avec les autres,la manière dont nous conduisons nos affaires, notre vision du monde. Il est donc significatif que le mot yiddish pour couvre-chef « yarmulke », vienne de l'araméen « yira malka » qui signifie « crainte du Roi ».
En hébreu, le couvre-chef est appelé « kippa », littéralement « dôme ».
Porter la kippa est une façon d'affirmer « Je suis fier d'être Juif ». Il est intéressant de constater que lorsque les Juifs non observants se rendent en Israël, ils portent souvent la kippa, pendant la durée de leur séjour. Ceci provient peut-être du sentiment que la Terre d'Israël toute e n t i è re a le même degré de sainteté qu'une synagogue. Ou bien de la disparition de cette gêne qui accompagne souvent l'expression publique de notre judaïté dans la Diaspora.
Le port de la kippa est d'ailleurs une affirmation de taille car elle oblige celui qui la porte à adopter un certain niveau de conduite. Une personne doit alors réfléchir à deux fois avant de doubler dans une file à la banque, ou de tancer vertement un serveur incompétent.
Le port de la kippa fait de nous des ambassadeurs de la Torah et a un retentissement sur tous les autres juifs.
Les actions d'un homme portant la kippa peuvent créer un kiddoush Hachem (sanctification du Nom divin) ou à l'opposé un 'hilloul Hachem (profanation de Son nom). Bien sûr, le fait de mettre une kippa ne nous confère pas automatiquement le statut de « modèle ». Nous entendons parfois malheureusement qu'une personne pratiquante a commis certains écarts de conduite.
D'un point de vue biblique, seuls les kohanim (prêtres), servant dans le Temple, devaient se couvrir la tête (voir l'Exode 28 : 4). Pourtant, depuis plusieurs siècles,la coutume veut que les hommes juifs portent une kippa en toutes circonstances,ainsi que le dit le Code de la Loi juive : « Il est interdit de parcourir 4 coudées sans avoir la tête couverte. »
Doit-on porter une kippa en faisant du sport ? Cette question a été récemment soulevée avec toute la publicité entourant Tamir Goodman, un joueur de basketball, juif pratiquant, qui fait actuellement sensation aux Etats-Unis. La réponse est qu'il est préférable de porter une kippa, même petite, accrochée à ses cheveux. (Les bandes velcro sont très efficaces !) Si c'est impossible, à cause des conditions ou des règles de jeux, il est acceptable de jouer sans kippa. Quand on nage ou que l'on prend un bain, on ne doit pas porter de kippa. Un couvrechef est par contre obligatoire lorsque l'on prie ou que l'on étudie la Torah.
Quelle sorte de couvre-chef faut-il employer ?
De manière générale, tout est acceptable, aussi bien une casquette de baseball, qu'un foulard noué sur la tête.
Bien sûr, à l'intérieur d'une synagogue, il est plus respectueux d'utiliser une simple kippa.
Selon Rav Moshe Feinstein, la mesure minimale est tout « ce qui peut être appelé couvrechef ». Selon Rav Ovadia Yossef, la kippa doit être suffisamment large pour être visible de tout côté.
Le style de kippa que l'on porte est révélateur d'un phénomène sociologique intéressant, elle dénote souvent l'affiliation d'une personne à un certain groupe.
Ainsi, les juifs de style yéshiviste portent une kippa de velours noir. Les juifs sionistes portent souvent une kippa crochetée de couleur.
De nombreux juifs 'hassidiques portent une toque en fourrure (shtreimel ou spodik) pour Chabbat et les jours de fête. Par ailleurs, beaucoup d'hommes portent également un chapeau pendant la prière afin d'accroître leur conscience de la présence du Tout Puissant, quand ils se tiennent devant Lui (Michna Beroura 183 : 11).
Que se passe-t-il si le port de la kippa entre en conflit avec la pratique d'un travail ou nos chances de promotion ?
Rav Moshe Feinstein écrit que dans certains cas, il est possible d'être laxiste. Par exemple, il est possible qu'un avocat ne serve pas son client correctement si le jurée est distrait par sa kippa. Le sénateur américain Joe Lieberman utilise peut-être un raisonnement similaire. Ceci peut bien sûr marcher dans les deux sens.
Un homme d'affaires influant m'a une fois raconté que pour chaque client qu'il « perdait », à cause de sa kippa, il en gagnait deux qui respectaient cette affirmation de son intégrité et son courage à porter la kippa.
Une histoire rapporte que Rabbi Levi Its'hak de Berditchev vit une fois un homme en train de courir. Il l'interpella :« Où courrez-vous donc? » « Je me rends à mon travail », répondit l'homme.
« Mais peut-être votre gagne-pain se trouve-t-il justement dans l'autre direction et que vous vous en éloignez ! », rétorqua le Rabbi.
Source : Shraga SIMMONS
]]>A l'époque du deuxième Temple, après le partage de l'empire d'Alexandre le Grand, l'armée grecque d'Antiochus Epiphane envahit la terre d'Israël. Les Grecs persécutèrent les Juifs en leur interdisant sous peine de mort l'étude de la Torah et la pratique des Mitsvot. Le Temple de Jérusalem, le Beth Hamikdache, fut saccagé et profané.
De courageux Cohanim, les 'Hachmonaïm, ne se résignèrent pas et se rebellèrent contre l'envahisseur.
Menés par Matitiahou, puis par ses fils, et animés d'une confiance absolue en D-ieu, ils finirent par remporter une victoire miraculeuse sur la puissante armée grecque le 25 du mois de Kislev.
Ce premier miracle fut suivi d'un second : lors de l'inauguration du Temple après la victoire, il n'y avait plus d'huile pure pour allumer la Ménorah, le candélabre à sept branches, et huit jours étaient nécessaires à la confection d'une nouvelle huile.
Les Cohanim fouillèrent le Temple de fond en comble et ne trouvèrent qu'une petite fiole d'huile dont le contenu ne pouvait servir à allumer la Ménorah qu'une seule journée. Ils décidèrent malgré tout d'allumer la Ménorah et c'est là que se produisit le second miracle : l'huile brûla pendant huit jours.
C'est pour remercier Hachem pour les bienfaits et les miracles qu'Il nous a prodigués que les Sages ont institué la fête de 'Hanouccah.
Le nom de la fête porte une double signification : ‘Hanouccah signifie en hébreu « inauguration », mais peut également se décomposer en « ‘Hanou » suivi des lettres Kaf et Hé, qui, ensemble, ont une valeur de 25. Cela rappelle le miracle de la victoire sur les Grecs, lorsque les Juifs se sont reposés (« ‘hanou », « ils ont campé ») le 25 (« kaf hé ») du mois de Kislev.
Les Sages du Talmud ont enseigné que la lumière de cette fête continuera à éclairer le Peuple Juif jusqu'à la venue de Machia'h et même au-delà !
Peu de temps après, Seleucus fut assassiné et son frère Antiochus IV commença son règne sur la Syrie (en 3586, 174 avant l'ère commune). C'était un tyran d'une nature irréfléchie et impulsive, méprisant la religion et les sentiments d'autrui. On l'appelait « Épiphane », ce qui signifie « aimé par les dieux ». Plusieurs dirigeants syriens reçurent des titres similaires, mais un historien de son temps, Polebius, lui attribua l'épithète d’Épimanes, « le fou », un titre plus approprié au caractère de ce roi dur et cruel.
Désirant unifier son royaume par le biais d'une culture et d'une religion communes, Antiochus tenta de déraciner l'individualisme des Juifs en supprimant toutes les lois juives. Il démit le juste Grand-Prêtre Yo'hanane de ses fonctions dans le Temple de Jérusalem et installa à sa place son frère Yehochouah qui aimait se faire appeler par son nom grec Jason. C'était un helléniste qui utilisa sa nouvelle charge pour disséminer de plus en plus de coutumes grecques parmi les membres de la prêtrise. Yehochouah ou Jason fut remplacé plus tard par un autre homme, Menelaus, qui avait promis au roi qu'il lui apporterait plus d'argent que Jason ne le faisait. Quand Yo'hanane protesta contre la dissémination de l'influence grecque dans le Saint Temple, le Grand Prêtre en poste engagea des hommes pour l'assassiner.
À cette époque, Antiochus était engagé clans une guerre qu'il remportait contre l'Égypte. Mais des messagers de Rome arrivèrent et lui ordonnèrent d'arrêter la guerre. Il fut obligé de se soumettre. Pendant ce temps, à Jérusalem, la rumeur se répandit qu'Antiochus avait été victime d'un accident sérieux. Le croyant mort, le peuple se révolta contre Menelaus. Le Grand Prêtre traître s'enfuit avec ses amis.
Antiochus revint d'Égypte enragé par l'interférence romaine dans ses projets ambitieux. Quand il apprit ce qui avait eu lieu à Jérusalem, il ordonna à son armée de se déchaîner contre les Juifs. Des milliers d'entre eux furent tués. Puis Antiochus émit une série de décrets terribles contre eux. La pratique de leur religion leur était désormais interdite, les rouleaux de la Torah furent confisqués et brûlés. Le repos du Chabbat, la circoncision et les lois alimentaires furent interdits sous peine de mort. L'un des membres vétérans et les plus respectés de cette génération, Rabbi Eliézer, un homme de quatre-vingt-dix ans fut contraint par les serviteurs d'Antiochus de manger du porc pour inciter les autres à faire de même. Quand il refusa, ils lui suggérèrent de mettre cette viande à ses lèvres pour faire semblant de la consommer. Mais bien entendu, Rabbi Eliézer refusa et il fut mis à mort. Il y eut des milliers d'hommes qui, de la même façon, sacrifièrent leur vie. La célèbre histoire de 'Hanna et de ses sept fils eut lieu à cette époque. Les hommes d'Antiochus allaient de ville en ville, de village et village pour forcer les habitants à servir des dieux païens. Il ne resta plus qu'une région où tenait la résistance : les collines de Judée avec leurs nombreuses grottes. Mais même là, les Syriens poursuivirent les Juifs fidèles et de nombreux parmi eux moururent en martyrs.
Un jour, les hommes d'armes d'Antiochus arrivèrent au village de Modiine où vivait Mattityahou, le vieux prêtre. L'officier syrien construisit un autel sur la place du marché et demanda que Mattityahou offre des sacrifices aux dieux grecs. Mattityahou répliqua : « Moi, mes fils et mes frères sommes déterminés à rester loyaux à l'alliance que notre D.ieu a faite avec nos ancêtres ! »
À ce moment, un Juif helléniste s'approcha de l'autel pour y offrir un sacrifice. Mattityahou s'empara de son épée, le tua et ses fils et lui attaquèrent les officiers et les soldats syriens. Ils en tuèrent bon nombre et chassèrent les autres. Et puis ils détruisirent l'autel.
Mattityahou savait qu'Antiochus serait hors de lui quand il apprendrait ce qui était arrivé. Il enverrait très certainement une expédition punitive. Il quitta donc le village de Modiine. Il prit la fuite avec ses fils et ses amis et se réfugia dans les collines de Judée.
Tous les Juifs loyaux et courageux se joignirent à eux. Ils formèrent des légions et de temps à autre, ils abandonnaient leurs cachettes pour frapper des détachements et des garnisons ennemis et pour détruire les autels païens construits sous l'ordre d'Antiochus.
Sentant sa fin proche, Mattityahou appela ses fils et les enjoignit de continuer de se battre pour défendre la Torah de D.ieu. Il leur demanda de suivre les conseils de leur frère Simon le Sage. Pour leur bien-être, leur dit-il, leur dirigeant devrait être Yehouda le Fort. Yehouda était appelé « Maccabée », un mot composé des lettres initiales des quatre mots hébreux : « Mi Kamokha Baélim Hachem » : Qui est comme Toi parmi les puissants, ô D.ieu.
Antiochus envoya son général Apolonius écraser Yehoudah et les siens, les Maccabées. Bien que plus importants par le nombre et l'équipement que leurs adversaires, les Syriens essuyèrent une défaite contre les Maccabées. Antiochus envoya une autre expédition qui subit le même sort. Il réalisa alors que ce ne serait qu'en envoyant une armée puissante qu'il pourrait espérer vaincre Yehouda et ses braves combattants. Une armée de plus de 40 000 hommes balaya le pays menée par deux généraux, Nicanor et Gorgiach. Quand Yehouda et ses frères apprirent cette nouvelle, ils s'exclamèrent : « Combattons jusqu'à la mort pour défendre notre âme et notre Temple ! » Le peuple s'assembla à Mitspah où Samuel le Prophète avait offert, dans le passé, ses prières à D.ieu. Après une série de durs combats, la victoire fut remportée.
Les Maccabées se dirigèrent alors à Jérusalem pour la libérer. Ils pénétrèrent dans le Temple et le purifièrent de toutes les idoles placées par les vandales syriens. Yéhouda et ses hommes construisirent un nouvel autel que Yehouda inaugura le 25 Kislev de l'année 3622.
Puisque le Candélabre d'or avait été volé par les Syriens, les Maccabées en fabriquèrent un nouveau dans un métal moins riche. Quand ils voulurent l'allumer, ils ne trouvèrent qu'une petite cruche d'huile d'olive pure, portant le sceau du Grand Prêtre Yo'hanane. Cette petite fiole ne suffirait que pour l'allumage d'un seul jour. Mais par le miracle de D.ieu, elle continua à brûler huit jours, jusqu'à ce qu'on ait pu fabriquer de la nouvelle huile. Ce miracle prouva que D.ieu avait à nouveau pris Son peuple sous Sa protection. C'est en souvenir de ces événements que nos Sages ont désigné ces huit jours pour que chaque année nous en fassions la commémoration et que nous allumions les lumières de 'Hanouka.
Tous les membres de la famille doivent être présents lors de l'allumage des bougies de 'Hanouka.
On allume les lumières de 'Hanouka avec la flamme du Chamache plutôt qu'avec une allumette.
Le premier soir de 'Hanouka, on prononce les bénédictions et on allume une flamme à l'extrémité droite de la Ménorah.
Chacune des nuits suivantes, on rajoute une bougie à gauche de celles allumées précédemment. On allume d'abord la nouvelle bougie, suivie de celle immédiatement à sa droite et ainsi de suite. On reproduit ce schéma chaque jour jusqu'à ce que, le huitième soir, les huit bougies brûlent ensemble.
On allume les lumières au coucher du soleil ou à la tombée de la nuit, suivant sa coutume. Dans tous les cas, les bougies devront continuer à brûler pendant une pleine demi-heure après la tombée de la nuit. A cet effet, on prendra donc soin de mettre assez d'huile dans les godets (ou de prévoir des bougies suffisamment grandes). Après l'allumage, on récite « Hanérot Halalou ».
Le vendredi après-midi, on allume les lumières de 'Hanouka avant les bougies de Chabbat. Depuis l'allumage de ces dernières jusqu'à la sortie de Chabbat (et la récitation de la Havdala), la Ménorah ne doit pas être rallumée, ni déplacée ni préparée. Après la Havdala, on allume les lumières correspondant à samedi soir.
Il est de coutume à 'Hanouka de donner aux enfants le Dmei ‘Hanouka (en hébreu) ou ‘Hanouka Gelt (en yiddish), un peu d'argent de poche. Cette tradition augmente grandement la joie des enfants et leur participation à l'esprit de la fête. En outre, cela procure une occasion d'encourager les enfants à toujours s'améliorer (dans l'assiduité au travail, dans les bonnes actions, etc.) C’est en outre l’occasion pour eux de pratiquer le prélèvement du Maasser, le dixième que l’on donne à la Tsédaka (la charité).
Les Grecs avaient décrété que l'étude de la Torah était un crime passible de mort. Mais les enfants juifs continuèrent à étudier en secret et, à l'approche des patrouilles grecques, faisaient semblant de jouer à la toupie. Sur chacune des quatre facettes de la toupie de 'Hanouka est inscrite une lettre hébraïque : Noun, Guimel, Hé, Chine. Ces lettres renvoient à la phrase « Ness Gadol Haya Cham – Un grand miracle est arrivé là-bas. » La toupie est, aujourd'hui encore, au centre des jeux de ‘Hanouka.
Pour commémorer le miracle qui est arrivé avec de l'huile, il est de coutume de manger des aliments frits dans de l'huile. Les grands standards sont les « Latkès » (beignets de pommes de terre) et les « Soufganiot » (beignets à l'israélienne). Des mets lactés, comme des Latkès au fromage, sont également consommés en souvenir des actions héroïques de Yéhoudit.
Source Chabad.org
Pour en savoir plus sur les fêtes Juives
]]>Jadis, les anciens kabbalistes ont révélé une puissante méthode de protection. Son but est double : nous protéger des regards envieux des autres et nous aider à éliminer les sentiments de jalousie et de ressentiment en nous-même. Cette méthode est le fil rouge; un fil de laine rouge porté au poignet gauche. Cette méthode est un outil indispensable pour notre protection spirituelle et physique.
Les préceptes kabbalistiques ne comportent ni interdiction ni commandement. Les kabbalistes parlent plutôt d'énergies positives et négatives. Les énergies négatives de jalousie et d'envie émanent des yeux, ce qui donne naissance au terme très ancien et parlant de "mauvais œil".
Le mauvais œil fait partie de l'histoire de la sagesse de l'humanité. Socrate, Platon et Aristote en ont parlé. Il est mentionné dans la Bible. A travers les âges, les rois, reines et conquérants en ont éprouvé peur et respect. Les anciens marins grecs peignaient des yeux sur la proue de leur bateau pour se protéger contre son pouvoir. Les Romains l'appelaient oculus malus. Pour les Ecossais, il était droch shuil. Les kabbalistes se réfèrent à lui sous le terme de ayin harah .
Selon les kabbalistes, cette forme d'énergie négative peut affecter nos vies et notre bien-être. Elle peut nous empêcher d'accomplir notre destinée et aussi nous faire perdre ce que nous avons déjà obtenu.
Porter autour du poignet gauche
La Kabbale enseigne que les couleurs ont des énergies et des fréquences particulières. Par exemple, le rouge est la couleur du danger. En nous attachant un fil rouge de façon particulière, nous nous protégeons contre la dangereuse négativité dirigée vers nous - une immunité spirituelle contre les forces destructrices du mauvais œil.
La couleur rouge fait partie de cette méthode. Tout commence en Israël où une longueur de cordon rouge entoure le tombeau de Rachel, la matriarche de la Bible. Rachel est considérée par les kabbalistes comme la mère du monde et son plus grand désir est de protéger du mal tous ses enfants. Tout au long de sa vie, Rachel a agi comme la protectrice de l'humanité. Selon la Kabbale, les sites funéraires des justes sont le portail des énergies qu'ils ont créé pendant leur vie. Le fil rouge est apporté sur le tombeau de Rachel, où il s'imprègne de sa force de protection - car nul pouvoir n'est supérieur à un amour maternel naturellement protecteur. Au niveau pratique, il s'agit d'un défi, car le tombeau de Rachel est situé dans une zone d'Israël très agitée sur le plan politique. Mais chacun des fils rouges vendus par o-judaisme est issu de ce processus pour constituer une authentique protection contre le mauvais œil.
Le fil rouge est porté au poignet gauche. Le côté gauche du corps est identifié par les kabbalistes comme le lieu par où pénètre l'énergie. Le bras et la main gauche relèvent de la réception ; le bras et la main droite incarnent le pouvoir de donner. Par conséquent, les forces négatives pénètrent dans le corps par le côté gauche. En portant le fil rouge au poignet gauche, nous interceptons les énergies négatives à leur point précis d'entrée. Le fil est noué selon une séquence précise de sept nœuds, chacun desquels symbolisant une dimension spirituelle distincte qui imprègne notre réalité. Il est important que quelqu'un qui nous aime- en qui nous avons vraiment confiance - noue le cordon autour de notre poignet. Tandis que cette personne le fait, nous devons demander le pouvoir d'irradier la gentillesse, la compassion et l'absence de mauvais œil. (Ben Porat Yossef).
]]>Cette puissante source de sagesse apporte de l’harmonie dans la vie de chacun. Ce ne sont pas seulement les Juifs qui ont connus les pouvoirs de ces Sceaux pendant des milliers d’années mais aussi les Chrétiens et Musulmans qui croient en leurs pouvoirs. Des évidences se retrouvent dans les Églises et Mosquées dans le monde où les Sceaux sont gravés et inscrits dans leurs décorations comme source de puissance Divine.
Selon la tradition les Sceaux ont leur origine dans la bague que portait le Roi Salomon, connu comme le plus Sage des Hommes. Cette bague était gravée de symboles, de lettres, de noms d’Ange, de codes et d’acrostiches de versets bibliques.
Les Sceaux du Roi Salomon ont été repris par nous en conservant leurs formes exactes, leur langage authentique et originel – le langage Hébreu – exactement comme repris dans la Bible. Ces Sceaux sont à votre disposition et usage afin que les personnes puissent se connecter a cette ancienne source de connaissance et puissent, ainsi, profiter des mêmes énergies qui ont servis et changés les destinées dans les temps anciens.
]]>
La signification et la force prodiguée par l'épée de Gédéon sont expliquées ici :
Dès la rencontre avec l'ange de l' Eternel sous le térébinthe d'Ophra, Gédéon s'engage. Les trois chapitres consacrés à Gédéon nous présentent un homme d'une foi exemplaire. Peut-on demander des signes à D.ieu? Et dans l'affirmative, faut-il être aussi précis que Gédéon lorsqu'il a réclamé les signes de la toison?
Une fois convaincu de l'identité du messager, il obéit à Dieu au péril de sa vie.
Sans un murmure, il accepte de réduire son armée à 10000, puis à 300 quand D.ieu le lui demande. Enfin mû par une foi sans limite, il engage les hostilités avec cette poignée de combattants contre une force innombrable. Gédéon est un héros de la foi. Lorsque Gédéon demande les signes de la toison, il n'est pas seul.
Celui-ci demande les signes de la toison, non pour lui-même, mais pour le peuple. Le juge sait que Dieu accordera la victoire; eux en doutent.
Voilà le point crucial à saisir: Gédéon demande à Dieu de confirmer au peuple l'appel qu'il a reçu en privé.
“Gédéon dit à Dieu : Si tu veux sauver Israël par ma main, comme tu l’as dit, voici : je vais mettre une toison de laine sur l’aire ; si la rosée vient sur la toison seule et que tout le terrain reste sec, je reconnaîtrai que tu sauveras Israël par ma main, comme tu l’as dit. Il en fut ainsi. Le jour suivant, il se leva de bon matin, pressa la toison, en exprima la rosée, la rosée de la toison, plein une coupe d’eau. Gédéon dit à Dieu : Que ta colère ne s’enflamme pas contre moi, et je ne parlerai plus que cette fois : Je voudrais seulement faire encore une épreuve avec la toison : que la toison seule reste sèche et que la rosée vienne sur tout le terrain. Et Dieu fit ainsi cette nuit–là. La toison seule resta sèche et la rosée vint sur tout le terrain.” (Juges 6:36-40). Il va donc utiliser une toison (une peau de mouton) comme intermédiaire entre le peuple et Dieu.
Plusieurs commentateurs ont donné des significations différentes aux miracles de la toison.
La plupart s’accordent pour voir dans la rosée le symbole de la bénédiction qui vient de Dieu et permet la vie sur la terre.
La toison représente sûrement Israël, peuple de bergers, pays où la vie est douce (le lait et le miel), comme une peau de mouton est douce.
L’aire autour représente les nations, peut-être Amalek et les Madianites.
La signification du premier signe : la rosée sur la toison et non sur l’aire annonce que la bénédiction divine reposera sur Israël et non sur les Madianites. Cela peut vouloir dire aussi que le peuple juif a été choisi de Dieu dans un premier temps (l’Ancien Testament).
Le deuxième signe est là pour confirmer le premier et non le contredire : la rosée se répand sur l’aire et non sur la toison. Gédéon ne souhaite donc pas en demandant ce signe que la bénédiction soit sur ses ennemis, mais que le signe confirme la victoire d’Israël sur Madian.
Le premier signe était « naturel » parce qu’il est logique que la rosée s’accroche davantage à une toison qu’à une aire.
Pour démontrer au peuple que Dieu est plus puissant et qu’il leur donnera la victoire sur l’ennemi spirituel représenté par Baal, Dieu de la fertilité, Gédéon demande un deuxième signe « anti-naturel », la rosée s’attachera à l’aire et non à la toison.
Ainsi le peuple aura la victoire sur l’ennemi humain, mais aussi sur les idoles infiltrées.
Par Jonathan Aikhenbaum, Jérusalem
Lorsqu’il devient roi d’Israël, Jéroboam fait face à une situation politique délicate. Jérusalem, symbole d’unité et lieu de culte central, est sous la souveraineté du royaume ennemi de Juda. Jéroboam craint pour la solidité et la cohésion sociale de son royaume s’il reste dépendant de Jérusalem.
Il initie alors une profonde réforme religieuse qui va marquer de son empreinte l’histoire du royaume d’Israël jusqu’à sa disparition. Il rétablit deux sanctuaires de l’époque des Juges qui avaient été fermés (il ne doit y avoir qu’une seule maison de l’Eternel sur la terre d’Israël, à Jérusalem). Les Israélites qui ne peuvent plus se rendre au Temple de Jérusalem se rendront à Bet El et à Dan, tous deux sur le territoire du royaume d’Israël.
Le deuxième changement introduit par Jéroboam est de taille. Dans ces deux sanctuaires, il fait installer des veaux d’or. Comme à l’époque du désert, le veau d’or ne doit pas être la divinité mais une image qui permet de s’y rattacher.
L’établissement d’un culte à mis chemin entre le monothéisme pur du royaume de Juda et l’idolâtrie des royaumes voisins détachera de plus en plus les deux royaumes l’un de l’autre et rendra impossible leur unification. Motivée par des raisons politiques, la réforme religieuse a été fatale. Le royaume d’Israël ne reviendra jamais au monothéisme de la Thora, oscillant entre le culte de Jéroboam et celui des peuplades voisines.
Eli est un prophète d’envergure qui a vécu et oeuvré à une époque où le royaume d’Israël, qui occupait le nord de la terre d’Israël, sombrait dans l’idolâtrie à l’échelle nationale, avec l’instauration d’un culte et d’un clergé dédié à la divinité du Baal.
Pour rétablir le culte d’Israël, Eli entend mener une action d’éclat. Il convoque les prêtres du Baal à un défi au mont Carmel. Chaque camp doit préparer un sacrifice et demander à sa divinité de le consumer. Eli connaît l’interdit de la thora de sacrifier en dehors du temple mais prend l’initiative de transgresser cet interdit devant la gravité de la situation.
Sur le mont Carmel, Eli et les prêtres du Baal se font face. Devant le peuple accouru pour assister à la confrontation, chacun a préparé un autel avec un taureau. Les prêtres du Baal commencent à invoquer leur divinité, espérant la consumation de leur sacrifice et la confirmation de la vérité de leur foi. Ils vont jusqu’à se taillader la chair mais rien n’y fait.
Pendant ce temps, Eli fait mettre de l’eau sur son autel, pour montrer que le Dieu d’Israël n’a aucune difficulté devant les obstacles matériels, contrairement à la soi-disant divinité du Baal. Il invoque ensuite le nom de l’Eternel, demandant l’illustration de la vérité de la foi d’Israël. Un feu descend alors du ciel et consume le sacrifice. Stigmatisée par Eli, la foule met alors à mort les prêtres du Baal. Le culte idolâtre a été extirpé d’Israël, pour une courte période.
Depuis le 8ème siècle avant l’ère commune, l’Assyrie est engagée dans une politique de puissance qui coutera finalement son indépendance au royaume d’Israël. Plusieurs incursions assyriennes ont lieu sur le royaume d’Israël (et même sur celui de Juda).
En - 734, Tiglat-Pilézer, roi d’Assyrie, lance ses troupes vers le sud. Elles traversent le Royaume d’Israël et occupent Gaza, Ashkelon, une partie de l’Egypte. Israël et la Phénicie se regroupent dans une coalition contre l’Assyrie à laquelle ils veulent faire participer les Etats du Sud : Ammon, Moab, Edom et Juda. Juda refuse de participer à la coalition, l’Egypte restant elle-même sur ses gardes. Israël attaque la Judée pour la forcer à sortir de sa neutralité. Cette campagne, menée par le roi d’Israël Peqah fait de nombreuses victimes. Peqah emmène en captivité 200 000 judéens, hommes, femmes et enfants. Le prophète Oded s’insurge contre le traitement fait par les Israéliens à leurs frères Judéens. Il arrivera à convaincre les soldats de les libérer et de les renvoyer chez eux, nourris et vêtus. Initiative courageuse dans une atmosphère fratricide…
Pour se défaire de l’emprise du royaume d’Israël, le roi judéen Ahaz fait appel à l’Assyrie elle-même qui envahit le Royaume d’Israël et le soumet complètement. Le roi Peqah est remplacé par Osée. Le Royaume de Juda doit payer un lourd tribut. Le manque de fraternité entre les deux royaumes va directement précipiter la fin du royaume d’Israël.
En 722, Salmanasar V, le souverain assyrien, meurt et son fils Sargon II lui succède. Il achève la conquête du Royaume d’Israël par la prise de sa capitale, Samarie. Le Royaume d’Israël a cessé d’exister.
Quand les Assyriens ont conquit le royaume d’Israël, ils ont achevé leur oeuvre de destruction par de vastes échanges de populations. Les Israélites ont été déportés vers des provinces lointaines du royaume assyrien tandis que des colons araméens et kuthéens sont invités à s’installer en Samarie. On assista alors à un double processus d’assimilation : sur le territoire du royaume d’Israël et dans les provinces assyriennes où les israélites ont été installés. Le royaume d’Israël pratiquait l’idolâtrie de manière plus ou moins organisée depuis des siècles. Aussi l’assimilation en a-t-elle été accélérée.
Avec la disparition du royaume d’Israël, le royaume de Juda rassemble néanmoins des membres des tribus de Juda, Benjamin et Lévi, ainsi que des autres tribus venus s’installer sur le territoire judéen. Néanmoins, la disparition des tribus du nord est vécue comme un drame national dans l’histoire d’Israël. Le caractère de chaque tribu, défini par Jacob, disparaît avec elles et c’est tout le corps d’Israël qui est incomplet, mutilé. D’où la prophétie qu’à la fin des temps les dix tribus reviendront des quatre coins de la planète et avec elles, les caractères manquants de l’identité d’Israël.
Les Samaritains descendent des Araméens et des Kuthéens installés par Sargon II sur le territoire du royaume d’Israël conquis.
A leur arrivée sur la terre d’Israël, certains seront attaqués par des bêtes féroces et y verront un signe sur la nécessité de servir la divinité locale. Les Assyriens leur font alors venir un prêtre israélite déporté, qui leur enseigne la tradition spirituelle de Bet El et de Dan, c’est-à-dire celle de Jéroboam, avec l’adoration du veau. Le mélange entre cette religion et leur culture d’origine donnera leur spécificité propre à ces groupes. Avec la destruction du royaume de Juda, ils s’étendent vers le sud. Les Samaritains existent encore en nombre restreint et ont leur centre à Sichem, en Samarie.
C’est sous le roi judéen Ahaz, contemporain et catalyseur de la disparition du royaume d’Israël, que ce culte fait son apparition à Jérusalem.
Ahaz amène l’idolâtrie à un niveau inégalé jusqu’alors. Les autels dédiés au Baal font leur apparition au coeur même du temple de Jérusalem, avec l’approbation des prêtres.
Au pied du temple, dans la vallée de Hinnoam (la Géhenne), Ahaz introduit le culte du Moloch. Des enfants sont sacrifiés au feu. Le roi lui-même immole deux de ses propres enfants lors de sinistres cérémonies.
Soumis également à l’Assyrie et menacé d’invasion, Ahaz n’entend pas les exhortations de son contemporain, le prophète Isaïe, et reste obstinément attaché à l’idolâtrie.
Vers – 587
וַיִשְרֹף אֶת-בֵית-יְהֹוָה וְאֶת-בֵית הַםֶלֶךְ וְאֵת כָל-בָתֵי יְרושָלַם וְאֶת-כָל-בֵית גָדוֹל שָרַף בָאֵש :
Rois II, 25-9
Juda est partagé entre sa vassalité à l’Egypte et à la Chaldée (Babylonie). Nabuchodonosor a procède à la déportation de 10 000 notables et de la famille royale, pille le temple et les palais et place Sédécias sur le trône, en 597.
Sédécias conduit alors une délégation qui va assurer Nabuchodonosor de leur soumission.
Le prophète Jérémie transmet à des membres de cette délégation une lettre mettant en garde contre le nationalisme et les « faux prophètes » Il annonce aussi l’imminence de l’exil et sa durée limitée : 70 ans.
Cependant, la tentation du nationalisme est forte en Juda. En -593, alors que Jérémie prône toujours la soumission à la puissance Chaldéenne, la coalition anti-Chaldéenne que l’Egypte veut mettre sur pied est en bonne voie d’aboutir et l’esprit à Jérusalem est au nationalisme exacerbé. Des « prophètes » interpellent le peuple et l’incitent dans cette direction. Jérémie prend l’un d’eux, Hanania Ben Azour, à partie, quand il affirme qu’en l’espace de deux ans, le joug de la Chaldée sera brisé.
Les espoirs nationalistes sont trop puissants et en – 589, Sédécias adhère à la coalition dirigée par le Pharaon Apriès. Elle comprend l’Egypte, la Phénicie, Juda et Ammon.
Pour rompre sa vassalité à Nabuchodonosor, Sédécias refuse de lui payer son tribut annuel. Le roi babylonien répond en marchant sur la Judée. L’armée Egyptienne tarde à se porter au secours de son alliée, et le siège de Jérusalem commence le 10 Tévet (décembre – janvier). Jérémie décrit le peuple tentant un retour superficiel à la religion d’Israël, en réaction au siège. Le déblocage du siège grâce à l’intervention égyptienne met à jour la caducité de ce mouvement populaire, et l’idolâtrie revient de plus belle. Jérémie est arrêté et mis en prison. Les Chaldéens reviennent bientôt et assiègent de nouveau Jérusalem. Du fond de sa prison, Jérémie continue d’inciter le peuple à la reddition sans condition. Il est alors l’enjeu d’une lutte entre les nationalistes pour qui il est un dangereux défaitiste, et ceux qui prêtent foi à ses prophéties. Le roi Sédécias lui-même sera influencé tantôt par les uns, tantôt par les autres, mettant à mort Jérémie dans une fosse de boue pour agitation, et donnant ensuite l’ordre de le sauver quand on lui fait part de la gravité de la mise à mort du prophète.
Mais les Chaldéens ne chôment pas et ouvrent bientôt une brèche dans la muraille, s’engouffrant dans la ville : pillage, massacre, destruction. Jérusalem est mise à sac, le roi Sédécias est destitué, ses enfants assassinés, on lui crève les yeux et on l’emmène en captivité. D’autres suivront et formeront la deuxième vague de déportation par Nabuchodonosor.
Le siège de Jérusalem s’achève en 586 par la destruction du Temple dans les flammes. Le Royaume de Juda connaît, à 136 ans près, le même sort que son voisin du nord.
-592
וַיְהִי בִשְלֹשִים שָנָה ברְבִיעִי בַחֲמִשָה לַחֹדֶש וַאֲנִי בְתוֹךְ-הַגוֹלָה עַל-נְהַר-כְבָר נִפְתְחו הַשָמַיִם וָאֶרְאֶה מַרְאוֹת אֱלֹהִים :
1 vs1
Ezéchiel est un prophète qui exerce dès - 592 en Chaldée, parmi les premiers Judéens exilés par Nabuchodonosor. Il prophétise à Tel Aviv, une des colonies où se sont installés les déportés de 597. Ces derniers sont persuadés qu’une révolte du Royaume de Juda contre la Chaldée peut réussir et leur rendra leur indépendance. Eléments très nationalistes, ils poussent Sédécias à la surenchère face à la Chaldée. Ezéchiel tente de les ramener à la réalité sur la disproportion des forces existantes et surtout sur le fait que la force d’Israël repose sur une ressource inexistante à ce moment : le crédit que Dieu apporte aux hommes qui marchent dans ses voies. La situation juste avant la catastrophe pousse les déportés au défaitisme et au fatalisme. Ezéchiel s’en insurge et développe dans ses prophéties le thème de la responsabilité individuelle sur lesquelles repose l’avenir de la nation.
-538
כֹה-אָמַר כוֹרֶש מֶלֶךְ פָרַס כָל-מַמְלְכוֹת הָאָרֶץ נָתַן לִי יְהֹוָה אֱלֹהֵי הַשָמַיִם וְהוא-פָקַד עָלַי לִבְנוֹת-לוֹ בַיִת בִירושָלַם אֲשֶר בִיהודָה מִי-בָכֶם
מִכָל-עַםוֹ יְהֹוָה אֱלֹהָיו עִםוֹ וְיָעַל :
« Ainsi parle Cyrus, roi de Perse : l’Eternel, Dieu du ciel, m’a mis entre les mains tous les royaumes de la terre, et c’est lui qui m’a donné mission de lui bâtir une maison à Jérusalem, qui est en Judée. S’il est parmi vous quelqu’un qui appartienne à son peuple, que son Dieu soit avec lui et qu’il monte… »
Comme dans le rêve de Jacob, les empires montent et descendent : après l’Assyrie qui a mit fin au royaume d’Israël, c’est au tour de la Babylonie de connaître ce sort. En – 539, le Perse Cyrus devient maître de la Chaldée et de toutes les provinces qui lui sont rattachées, dont les territoires des anciens royaumes d’Israël et de Juda.
Cyrus émet en un édit permettant aux Juifs de retourner à Jérusalem et d’y rebâtir le Temple. La politique de Cyrus est marquée par une très grande tolérance, doublée sans doute aussi d’un fort sens de réalisme politique, qui lui fait comprendre que son assise sur son immense empire sera mieux assurée s’il est le champion des spécificités nationales, le défenseur des droits des minorités.
Cyrus intègre les panthéons locaux des peuples qui sont sous sa tutelle, pratique courante dans l’antiquité. Ainsi, l’édit pour la reconstruction du Temple est-il présenté par Cyrus comme un choix émanant du Dieu d’Israël lui-même.
Cyrus accorde aux juifs plus qu’une simple permission de rentrer au pays et de reconstruire la maison de Dieu : il leur donne tout le trésor du Temple qui avait été capturé par Nabuchodonosor, et il finance du trésor royal tout ce que cette entreprise va coûter.
Début – 537, un groupe d’environ 49 000 personnes (hommes, femmes et enfants), est prêt à revenir vers la Judée. A leur tête deux hommes : Josué le Cohen. petit-fils de Yeotzadak, dernier Grand-Prêtre du Temple assassiné lors de sa destruction. C’est lui qui assurera le sacerdoce. Zorobabel, le petit-fils de Yoyakin, le jeune roi déporté en 597, est de la famille de David. Son rôle est d’être Peha, gouverneur de province.
Le groupe arrive en Judée. Ce sont les premiers Olim (montants) de la période d’après le Premier Temple. Bien que toute la terre d’Israël leur soit ouverte, ils s’installeront principalement sur l’ancien territoire du Royaume de Juda.
Fin – 537, ils élèvent un autel sur l’emplacement du Temple et procèdent aux sacrifices quotidiens, puis célèbrent la fête de Soukot.
La première pierre est ensuite posée pour la reconstruction du Temple. Les problèmes qui suivent font que les travaux seront bloqués durant 16 ans pour ne reprendre qu’en 520.
Dès -580
אִיש יְהודִי הָיָה בְשושַן הַבִירָה ושְמוֹ מָרְדֳכַי בֶן יָאִיר בֶן-שִמְעִי בֶן-קִיש אִיש יְמִינִי
Il y avait dans la capitale Suse un homme et son nom est Mordéchaï, fils de Yaïr, fils de Kish, de la tribu de Benjamin.
Le terme de Juif apparaît dans les livres qui forment la clôture chronologique de la Bible, de Jérémie à Zacharie en passant par Esther. Le rouleau d’Esther, notamment, mentionne au sujet de Mardochée qu’un « homme juif vivait dans la capitale Suse et son nom était Mordéhaï, fils de Yaïr, fils de Kish, de la tribu de Benjamin ». Ce détail écarte d’emblée la possibilité qu’un Juif soit simplement un descendant de la tribu de Juda.
La caractéristique de Mardochée est qu’il ne vit plus en Judée mais en exil. Un Juif est un habitant du royaume de Juda vivant dans l’exil perse, peu importe la tribu dont il est issu par ailleurs. C’est une définition politique et non pas ethnique. En d’autres termes, le Juif est l’expatrié du royaume de Juda.
La mention du terme juif à propos de l’histoire d’Esther est particulièrement significative. Le rouleau d’Esther est le livre qui fait la transition entre la période de la Bible et celle du Judaïsme. La différence entre ces deux mondes repose essentiellement sur la présence et l’absence de la prophétie. Avec Esther (nom araméen qui a aussi la signification hébraïque de : Je cacherai), Dieu voile sa face, la prophétie disparaît. La « parole s’exile » au même moment que le peuple. Coupé de sa terre et de la parole éternelle, c’est pour l’essentiel à travers l’étude et la commémoration dans le temps que le Juif va perpétuer la civilisation hébraïque.
Par Jonathan Aikhenbaum, Jérusalem
]]>Par Jonathan Aikhenbaum, Jérusalem
L’épisode est rapporté à la fin du livre des Juges. Un lévite habitant la tribu d’Ephraïm (région de Samarie) avait une concubine de Bethlehem (tribu de Juda). Cette dernière souhaitait se séparer et était retournée vivre chez ses parents, à Bethlehem. Le lévite se rendit jusqu’à elle et la convainquit de revenir avec lui. Ils partirent vers le soir et s’arrêtèrent en chemin dans la ville de Guibea (au nord de Jérusalem), de la tribu de Benjamin. Accueillis par un vieillard, le couple ne tarde pas à attirer toute la racaille de cette ville. Sous les menaces de la populace, le lévite leur livre sa concubine qui est violée et retrouvée morte le lendemain. Il rentre alors chez lui, la découpe en morceaux et les envoie dans toutes les tribus d’Israël. Elles se liguent toutes contre la tribu de Benjamin et réduisent le nombre de Benjaminites à six cents.
L’épisode a clairement fixé la limite de ce qui est tolérable à l’intérieur des frontières de la nation d’Israël. Les tribus peuvent et doivent permettre au caractère particulariste des autres tribus de s’exprimer, mais uniquement dans le cadre d’une certaine moralité. Au-delà, l’unité est brisée (le corps est découpé en morceau) et la guerre civile vient paradoxalement la rétablir en rétablissant la moralité de l’ensemble du corps social.
Vers -1100
וְשַלְמוֹן הוֹלִיד אֶת-בֹעַז, ובֹעַז הוֹלִיד אֶת-עוֹבֵד . וְעֹבֵד הוֹלִיד אֶת-יִשָי, וְיִשַי הוֹלִיד אֶת-דָוִד .
Et Salmon engendra Boaz, et Boaz engendra Oved. Et Oved engendra Yishaï et Yishaï engendra David
La Bible comporte de nombreux récits de généalogie et d’engendrements qui sont riches d’indications sur le développement de l’histoire humaine et de celle d’Israël. Parmi toutes les généalogies, il y en a une sur laquelle le texte biblique insiste et c’est celle du roi David, la lignée messianique.
La lignée messianique n’a rien d’une lignée royale classique. L’histoire de Ruth la Moabite l’illustre parfaitement.
Les Moabites sont les descendants de Moab, le fils issu de Loth et de sa fille aînée. Fuyant la destruction de Sodome, Loth et ses deux filles avaient trouvé refuge dans une grotte. Se croyant les seules au monde, les filles de Loth conçoivent alors de poursuivre l’humanité grâce à une relation incestueuse. De ce plan naîtront Moab et Ammon.
L’histoire de Ruth commence avec une famine sur la tribu de Juda, qui contraint une famille judéenne, Elimelekh, sa femme Noémie et ses deux fils, à l’exil en Moab. Les deux fils se marient avec des Moabites, Orpa et Ruth. Le mari et les deux fils meurent et Noémie songe à rentrer au pays. Elle renvoie alors ses deux brus. Orpa la quitte et retourne dans la maison familiale mais Ruth s’entête à être auprès de sa belle-mère et indique sa ferme volonté de faire partie de la civilisation hébraïque : « Ton peuple sera mon peuple et ton Dieu sera mon Dieu ». Communauté de destin d’abord, préalable à la communion dans la foi.
Alors que Loth s’était éloigné d’Abraham, Ruth se lie à sa descendance et montre la capacité d’un étranger à endosser la communauté historique et la religion d’Israël. Elle est par excellence le modèle de la conversion désintéressée, portée aux plus hautes vocations : elle se mariera avec le juge de l’époque, Boaz et sera l’arrière grand-mère du roi David.
Dans la Thora, la royauté revient à Dieu. Aussi, le régime décentralisé des Juges était-il idéal pour asseoir ce principe. L’absence d’autorité politique centrale permet d’éviter la personnification du pouvoir et maintient vivace l’idée d’un Dieu souverain politique.
Cependant, ce modèle a ses limites explorées dans le livre des Juges : instabilité politique et géopolitique, déliquescence de l’unité morale et sociale des tribus. La frustration du peuple est à son comble à l’époque du grand-prêtre et juge Eli, dont les fils sont corrompus. Le pouvoir est inconsistant et incohérent, l’arche sainte est même faite prisonnière chez les Philistins.
Entre temps, Samuel a remplacé Eli et a partiellement rétabli l’autorité. Mais le peuple exige un pouvoir central autour duquel toutes les tribus s’unifieraient.
La Thora prévoir l’institution de la royauté. Cependant, Samuel s’oppose fermement à sa réalisation, expliquant que les motifs qui poussent les tribus à la réclamer sont blâmables. Alors qu’elle doit être une simple fonction politique (l’exécutif), le peuple aspire à un symbole unificateur et cherche à substituer le royal au divin comme ferment de l’unité politique.
Dieu indique cependant à Samuel qu’il ne doit pas s’opposer à la volonté du peuple. La recherche d’un candidat à la fonction royale à commencé.
C’est en partant chercher les ânesses égarées par son père que Saül fait la rencontre du prophète Samuel qui lui annonce qu’il a été choisit pour être roi. Il passe alors une initiation accélérée, commence à prophétiser et reçoit l’onction royale de la part de Samuel (on lui verse de l’huile d’olive sur la tête. L’huile, séparée et au-dessus de tout autre liquide, est l’expression de la présence du Dieu transcendant dans la réalité matérielle).
Deux événements viennent compléter ce qui s’est passé à l’échelle individuelle entre les deux hommes. D’une part, un tirage au sort a lieu entre les tribus d’Israël pour choisir le roi. Le « sort » désigne la plus petite des tribus (mais néanmoins centrale), Benjamin ; Il désigne aussi la famille la plus insignifiante de Benjamin, celle de Matri, et enfin Saül, fils de Qish.
C’est Dieu qui a choisit le roi en présence des hommes. Le critère premier de sélection politique du leader semble être, comme au temps de Moïse, la modestie.
C’est ensuite un acte de guerre qui, unifiant tout Israël, va permettre à Saül d’asseoir son autorité.
Le bon fonctionnement politique d’Israël exige un parfait équilibre des pouvoirs. La souveraineté demeure dans les mains de Dieu. Les quatre branches du pouvoir sont la royauté, la prêtrise, la judicature et la prophétie. Cette dernière assure l’intégrité du pouvoir royal et sa conformité avec la Thora.
Le prophète Samuel a confié à Saül la mission de mener une guerre totale contre l’ennemi irréductible, Amalek. Or, Saül, cédant aux demandes de ses soldats, va épargner le roi d’Amalek, Agag, ainsi qu’une partie de ses troupeaux.
Pour Samuel, la faute est extrêmement grave. Elle indique la fin de la soumission de la royauté aux exigences de la Thora et, plus encore, la brisure de l’équilibre des pouvoirs en Israël. Samuel indique donc à Saül qu’il perd la royauté et se dirige vers Bethlehem, où il oint David comme futur roi d’Israël. Les dix dernières années du règne de Saül sont vécues dans une tentative tragique de s’opposer le sens de l’histoire et à l’accession de David au trône. Saül connaîtra de nombreux états maniaco-dépressifs et mourra sur le champ de bataille.
C’est dans la stabilité politique et la personnalité exceptionnelle du leader qu’il faut chercher une réponse à cette question.
Israël connaît, sous David, ses premières années de stabilité politique depuis la sortie d’Egypte. Ni la conquête sous Josué, ni la confédération des Juges, ni la royauté de Saül, n’avaient apporté paix et stabilité à Israël. Les frontières étaient sans cesse remises en question, les incursions des Philistins et de divers roitelets étaient fréquentes. L’instabilité politique était également de mise à l’intérieur des frontières avec d’importantes forces séparatistes et un régionalisme marqué.
David réussit le tour de force de l’unification du royaume. Pour la première fois, les tribus se trouvent toutes soumises à un pouvoir central. Le même lieu, Jérusalem, devient le centre du pouvoir temporel et du pouvoir spirituel. Ce centralisme donne la possibilité à David d’initier une politique de puissance vis-à-vis de ses voisins, qui porte ses fruits avec la vassalisation des royaumes voisins (Moab, Ammon, Edom)
Mais c’est également dans le caractère personnel de David qu’il faut chercher cet âge d’or. Jamais personnalité publique n’a mieux représenté l’idéal d’Israël telle qu’il s’est exprimé à travers les générations. David est guidé par une profonde intégrité morale à travers les aléas de son métier d’homme et de roi. Il connaît plusieurs fois l’erreur et l’égarement (le cas le plus manifeste est celui d’Ouri, que David envoie à la mort sur le champ de bataille dans le seul but de s’attacher sa veuve, Batshéva), mais David connaît à chaque fois le Retour. Il est par excellence celui qui affronte la réalité dans toute sa complexité, accepte le risque de la faute, et quand il faute, en tire toute les conséquences.
Depuis le début de l’histoire humaine, le récit biblique est en quête d’une personnalité qui soit hautement morale et spirituelle (une telle personne a souvent le métier de berger) sans être à la merci des autres hommes. Cette quête sera parsemée d’échecs et de réussites partielles : le berger Abel est tué par Caïn, le berger Jacob doit fuir Esaü, le berger Moïse devient le chef politique d’un peuple en exil.
Le berger David, cependant, accède à la royauté sans renoncer à sa stature morale. Il est la personnalité qui couronne les efforts déployés par la civilisation hébraïque pour acquérir sa place au soleil. Dès lors, l’aboutissement final de l’histoire doit passer par une personnalité de la descendance de David.
David a livré à l’humanité la richesse et la complexité de son vécu intime à travers une oeuvre magistrale, les Psaumes. Il y explore en détail la dynamique de la faute et du retour, la multiplicité et la complexité des dangers auxquels l’homme doit faire face et, face à cela, l’absolu confiance en Dieu, maître du destin des hommes en toute circonstance.
David met en opposition deux cheminements intérieurs tout au long des psaumes : le cheminement des « méchants » et celui des « justes ». Le méchant n’est pas celui qui fait des mauvais choix, il est celui qui n’apprend pas de ses choix pour se rectifier et se parfaire. Au contraire, il les assimile et les rend légitimes. Le juste se caractérise en revanche pas sa capacité à apprendre et à réparer. Il trouve ainsi les voies d’un renouvellement intérieur.
Homme de l’unité, de la responsabilité humaine, David a aussi été un homme de guerre, qui a vécu la plupart des années de sa vie le glaive à la main : au service de Saül, dans la clandestinité quand il est poursuivi, quand il est roi de Juda, puis roi d’Israël unifié.
Or, le temple, la maison de Dieu, doit être une maison de paix. Le fer ne doit pas être utilisé dans sa construction. De même, le roi qui a manié l’épée ne peut initier sa construction. C’est néanmoins ce parcours mouvementé de David qui permet à Salomon d’être le roi de l’ère de paix, de ne pas avoir à guerroyer et donc de construire le temple de la paix.
Le fait que Dieu ait transmit à David qu’il ne construirait pas le temple n’est envisagée dans le texte biblique comme une sanction ou une punition. Il souligne simplement l’incompatibilité entre le parcours de David et la maison de Dieu. Tout comme Moïse a mené et préparé Israël jusqu’aux portes de sa terre mais n’a pu l’accompagner, David a accompagné Israël jusqu’à la construction du temple mais n’a pu y participer.
Sous Salomon, le royaume d’Israël connaît un véritable âge d’or diplomatique. Salomon est un maître de realpolitik, qui sait tirer avantage de l’équilibre des puissances. Il renforce tout d’abord l’alliance conclue sous David avec les Phéniciens et, face aux visées hégémoniques égyptiennes, négocie une alliance scellée par un mariage avec la fille de pharaon. Salomon entretient également d’excellentes relations avec des contrées puis lointaines, comme le royaume hittite et celui de la reine de Saba.
Cette situation privilégiée permet au royaume d’Israël de connaître un véritable âge d’or économique, avec une explosion des échanges qui ne va pas sans créer de profondes tensions sociales. Et puis, une fois Salomon disparu, le système international dont il avait su tirer profit disparaît avec lui et devient bien moins favorable à Israël.
Homme de sagesse mais également homme du monde et détenteur d’un grand pouvoir, Salomon mène dans la seconde partie de son règne une politique de grands travaux et de faste royal qui va peu à peu appesantir le climat social et moral du royaume. Pour financer des constructions toujours plus nombreuses et pourvoir au besoin de sa cour et de son harem (qui comprendra jusqu’à 300 femmes et 1 000 concubines), Salomon fait appel au système très impopulaire de périodes de travail obligatoire et augmente les impôts. Parallèlement, parmi ses femmes et concubines, les étrangères érigent des lieux d’idolâtrie jusqu’au coeur de Jérusalem.
Le chef des corvées royales, Jéroboam Ben Nebat, originaire de la tribu d’Ephraïm, au nord, va mener la contestation sociale. Poursuivi par l’armée, il se réfugie en Egypte. Il reçoit parallèlement l’onction royale du prophète Ahiya.
A la mort de Salomon, le royaume à normalement un successeur désigné en la personne de Roboam, le fils de Salomon. Mais les anciens du peuple convoquent de véritables Etats généraux auxquels Roboam se plie. Les exigences du peuple sont modérées et portent essentiellement sur le rétablissement d’une véritable justice sociale. Fragile et inexpérimenté, Roboam suit le conseil de ses jeunes conseillés et refuse en bloc ces réclamations. Le peuple réuni vote alors la sécession. Roboam envoie les troupes mater les rebelles mais se font chasser. Il doit alors s’enfuir à Jérusalem. L’assemblée porte Jéroboam, rentré d’Egypte, à la royauté et fonde le royaume d’Israël, autour duquel se rassemblent les tribus du nord. Il ne reste à Roboam que le territoire de la tribu de Juda et de Benjamin pour exercer sa souveraineté. Les royaumes voisins en profitent pour récupérer ou envahir des territoires acquis aux temps de la royauté unifiée d’Israël. Les deux nouveaux royaumes, frères ennemis, devront s’épanouir sur un territoire réduit. L’injustice sociale et l’immoralité de la fin du règne de Salomon ont mis fin à l’unité d’Israël.
Suite de l'histoire dans notre prochain article.. !
]]>Je souhaite vous présenter aujourd’hui un auteur qui mérite votre attention. Du moins, si vous êtes intéressés par la tradition juive et par la compréhension de la Bible selon la tradition rabbinique.
Hillel Bakis est connu depuis sa publication d’une Anthologie sur les contes juifs d’Afrique du Nord (Le fil du temps ; Les chemins du Ciel…), de fables juives (Renard et le loup et autres fables d’Israël) et… d’un roman de science-fiction qui gagnerait à être redécouvert Le Messie est en retard ! [2].
Il traite aussi de sujets d’étude pour approfondir traditions juives, et études bibliques (exégèse, grammaire, liturgie…). Son haggadah du nouvel an des arbres est utilisée depuis 2004 dans de très nombreuses communautés et familles, d’autant que le journal Actualité juive a publié, pendant une dizaine d’années, un guide pratique de l’auteur. Pour qui voulait plus de détails, il était toujours possible de télécharger gratuitement son « séder de Tou Bichvat » qui avait été accepté par des sites internet très consultés par la communauté (toratemet.net ; Chiourim.com ; hebrewbooks.org)[3].
Hillel Bakis ne s’est pas arrêté là. Il a publié en 2013 une série de sept ouvrages sous le titre général « La voix de Jacob » (ce prénom étant un témoignage de respect pour son père). Il explique que c’est un peu par hasard qu’il s’est lancé dans ce travail d’écriture : dans sa communauté, les responsables avaient décidé qu’à tour de rôle, les fidèles volontaires feraient une « dracha » chaque semaine avant la fin de l’office du samedi matin. Or, il a été désigné comme « volontaire » ; il eut beau expliquer qu’il n’était pas rabbin, ni érudit en Torah, mais chercheur en sciences sociales, cela n’eut aucun effet autre effet que lui obtenir un délai raisonnable de préparation. Après deux mois de travail, muni de ses notes, il fit ce qu’on attendait de lui. Et cela se renouvelait plusieurs fois par an… avec des délais de plus en plus courts ! Et puis, comme il écrivait tout car il tenait à pouvoir préciser quelles étaient ses sources (« on ne plaisante pas avec la Torah ! » nous a-t-il dit) des amis lui ont demandé de mettre en forme ces textes… Vingt-cinq ans plus tard…. la série était publiée. Outre un commentaire de toutes les parachas de l’année, il ajouta deux ouvrages méthodologiques : l’un sur les méthodes de l’interprétations rabbinique de la Torah (ou, comme il le dit plus simplement : la « boite à outils fournie par la Torah orale pour permettre l’accès à la Torah écrite ») ; l’autre…. un traité de « Grammaire hébraïque » systématisant les très nombreuses remarques grammaticales qui viennent éclaircir un point ou ouvrir d’intéressantes perspectives.
L’année suivante, il a publié une méthode Pour lire les Psaumes où, à partir du plus long des psaumes (le 119), il fournit la clé d’accès à tous les psaumes, pour lire avec exactitude (explication de la phonétique des consonnes et voyelles selon les différentes coutumes), pour traduire conformément à la grammaire, et pour comprendre selon la tradition rabbinique.
Il a commencé aussi une nouvelle série, au moins aussi exigeante que La voix de Jacob ; une série qui a pour ambition d’éclairer le lecteur sur toutes les haftarotes de l’année juive. On sait que les haftarotes (haftara au singulier) sont les extraits des livres des Prophètes lus à la Synagogue lors des Chabbats, fêtes ou jeûnes, après la lecture de la Torah. L’initiative est bienvenue car, comme il l’indique dans la présentation du volume sur les fêtes, « si de nombreuses publications concernent les parachas (sections hebdomadaires de la Torah), les commentaires des haftarotes demeurent plus rares… les livres des prophètes sont plutôt méconnus du grand public qui ne peut accéder facilement à une part importante des enseignements juifs traditionnels ». Or, l’étude des prophètes nous renseigne sur notre histoire, sur les personnages et événements du passé mais aussi sur les perspectives messianiques.
Dans la série Comprendre la haftara, comme dans la série de commentaires sur le Pentateuque (La voix de Jacob) et dans tous ses autres ouvrages, Hillel Bakis a voulu donner au lecteur la possibilité d’approfondir son étude par l’accès direct à des ressources bibliographiques. De la sorte, ce qu’il avance est vérifiable ; il suffit de suivre le chemin que tracent d’abondantes notes infrapaginales. Tout est référencé, précisé car le flou artistique n’est pas la meilleure manière d’aborder l’étude de la parole divine. L’auteur ne prend pas la posture du « connaisseur à qui il faut faire confiance » car c’est un universitaire exigeant (Professeur des Universités et Directeur de recherches dans son domaine[4]). Humblement, il fournit précisément les sources de ses analyses et ce qu’il doit aux grands maîtres du judaïsme orthodoxe à travers les siècles. Quand il se permet parfois d’avancer une interprétation innovante, il reste limpide par rapport à ses lecteurs en signalant par un code clair (ses fameux « peut-être »), qu’il n’a pas trouvé cette idée dans les commentaires traditionnels, mais qu’il se permet d’avancer une déduction, en toute hypothèse.
Hillel Bakis vient de terminer le quatrième volume de la série Comprendre la haftara. Comme dans les précédents, on trouvera pour chaque haftara, des indications liturgiques suivies du résumé, de la présentation du contexte historique, et des relations avec le contenu de la paracha de la semaine. Des tableaux présentent, à la fin du volume, la liste des récits, des cartes et illustrations. Un index détaillé permet de se reporter aux thèmes et noms évoqués dans tel ou tel chapitre. Remarquons que l’auteur donne des précisions historiques et géographiques indispensables à la bonne compréhension du texte des prophètes. Il écrit dans l’avant-propos de ce nouveau volume : « Il convient en effet de comprendre d’abord à quelle époque se situe chaque haftara. Certains textes relèvent de l’époque des suffètes (juges) alors que d’autres décrivent des faits qui se sont déroulés après la destruction du Temple. Il convient aussi de savoir quels sont les lieux mentionnés tant en Israël que dans les pays voisins, les noms étant souvent énigmatiques pour les lecteurs de notre temps ».
Il nous faut signaler ici, que les différents ouvrages de Hillel Bakis ont trouvé grâce aux yeux d’importants rabbins, de France ou d’Israël. Il a reçu en effet de nombreuses autorisations et recommandations qui, selon l’usage rabbinique, sont reproduites devant chaque livre. Sait-on que certains lecteurs ne prennent même pas la peine de lire un ouvrage religieux s’il ne comporte pas la garantie de « conformité » qu’offrent ces recommandations ? Car, comme l’écrit justement Hillel Bakis dans La voix de Jacob, on n’interprète pas la Torah ; on transmet l’enseignement de nos maîtres. D’où la volonté de l’auteur d’indiquer ses sources chaque fois que nécessaire[5].
Les ouvrages de Hillel Bakis ont trouvé grâce aussi aux yeux de ses lecteurs. On s’en rend compte en parcourant les témoignages disponibles sur le site internet de sa maison d’édition : www.editionsbakish.com [6].
[1] Texte initialement publié dans le blog du site O-judaisme.com, le 8 juillet 2019
(https://www.o-judaisme.com/blogs/salle-de-lecture/invitation-a-la-decouverte-de-l-oeuvre-de-hillel-bakis)
[2] Les contes, les fables et le roman sont édités par d’autres éditeurs : Raphaël Jeunessse (Paris) et A.J. Presse (Actualité juive, Les Lilas).
[3] Les libraires peuvent se procurer tous les ouvrages de Hillel Bakis chez BibliEurope (Paris).
[4] Voir : https://en.wikipedia.org/wiki/Henry_Bakis et Ph. Vidal (2018), « Henry Bakis,
défricheur de la géographie des télécommunications », Netcom, vol. 32, n os 1/2,
pages 9 à 28. http://journals.openedition.org/netcom/3286.
[5] Les informations de notre article proviennent des ouvrages de l’auteur, de son site internet editionsbakish.com, et d’une interview où Hillel Bakis nous a expliqué sa démarche. Nous avons aussi utilisé la notice Wikipédia le concernant (https://fr.wikipedia.org/wiki/Hillel_Bakis) et le volume Vayikra de la série Comprendre la haftara.
]]>Les collections de bijoux judaïques en or et en argent reflètent la beauté et les éléments spirituels de la tradition judaïque. Chaque bijou porte une signification et une intention particulière afin d’inspirer celui qui le porte et lui apporter la santé, le bonheur, et l’unité spirituelle dans sa vie.
La Main de Fatima, également appelée Main de Fatma, ou encore « Khomsa », est revendiquée de tant d’origines, qu’il serait difficile de nos jours de les arbitrer.
Deux questions importantes peuvent êtres tout de même encore posée : que représente t-elle, et est-elle un symbole religieux ?
La Main de Fatima ( terme typiquement français, n’ayant pas d’expression équivalente en Arabe ) ou de Fatma, est le nom français donné à la Khomsa , خُمسة. La Khomsa est un terme autant Hébreu que Arabe ( les langues Arabes et Hébraïques sont cousines, et ont beaucoup de vocabulaire en commun, ou au moins dans la racine des mots ). Le nom de Khomsa est à rapprocher du mot khamsa, خَمسة, qui signifie cinq en Arabe ( le chiffre cinq ). Ceci renvoie évidemment au nombre de doigts de la main.
Le nom français, Main de Fatima, est plus directement associé au monde Arabe, et trouve son origine dans l’Islam ( le nom de Fatima, et non-pas la Main ). Fatima vient du nom de la fille du prophète Mohamad, car l’une des explications données à la main de Fatima, est une légende, décrivant un événement associé au prophète de l’Islam. Mais cela ne signifie pas que la Main de Fatima soit un symbole religieux. C’est au contraire la culture Arabe, qui a posteriori, a essayé à travers une légende Musulmane, de se ré-approprié la Main de Fatima, qui également revendiqué par bien d’autres.
Culturellement, La Main de Fatima est revendiquée tant par les Juif(ve)s, que par les Musulman(e)s, et même dans une moindre mesure, par les Hindous.
Géographiquement, la Main de Fatima a fait ses premières apparitions au Nord de l’Afrique, c’est à dire dans l’actuel Maghreb ( pour simplifier ), et au moyen Orient, c’est à dire du coté de l’Égypte. Mais on en trouve des traces également en Inde et au Pakistan. Ceci pourrait être expliquer par les liens étroits et les échanges intenses qui eurent lieu dans la passé, entre le monde Arabe et le monde de l’Inde.
Notez bien que certains pays Arabes, comme l’Arabie Saoudite, ne connaisse pas la main de Fatima. Il est donc faux de l’associer directement au monde Arabe, bien qu’une grande partie du monde Arabe la connaisse.
La Main de Fatima est surtout portée par les femmes des pays précédemment cités : les pays du Maghreb, l’Inde, et le Pakistan. De par les mouvements de populations, on la trouve également en Europe, et surtout dans les pays ayant un front de mer sur la Méditerranée ; elle est courante en France et en Espagne.
Elle est portée principalement par les femmes, mais rien dans sa symbolique ne la destine exclusivement qu’aux femmes. Si elle est portée principalement par les femmes, c’est parce qu’elle est un bijou, et que peu d’hommes portent des bijoux. Mais ceux qui en portent, peuvent tout aussi bien porter une Main de Fatima. Les symboles associés à la main de Fatima ne sont d’ailleurs pas exclus pour les hommes. Dans certains milieux et populations de culture moderne, elle est d’ailleurs effectivement portée par des hommes ( mais en plus petit nombre que les femmes ).
Répondons tout d’abord à la question religieuse : assurément non, la Main de Fatima n’a aucune signification religieuse. Et bien au contraire, certain(e)s Musulman(e)s « très pieux », la considère même comme contraire à l’Islam, et y voit le shirk, شرك : l’idolâtrie, c’est-à-dire une adoration païenne. Cependant, la plupart des Musulman(e)s ne vont pas jusque là, et l’accepte volontiers pour toutes ses significations, sans se soucier d’un quelcon que motif de contre-indication religieuse à la porter .
En dire plus sur ce qu’elle représente, nous mènerait à coup sûr vers des spéculations sans fin. Nous-nous en tiendrons donc à ce qui apparaît de manière indéniable : son aspect. Nous notons tout d’abord 5 cinq doigts ( d’où son autre nom de Khomsa pour les Juif(ve)s et les Arabes ), mais avec deux pouces. Assurément, il s’agit d’une main humaine, car elle comporte bien cinq doigts. Mais le fait d’une main avec deux pouces peut sembler étrange. Il s’agirait en fait de deux mains superposées dos à dos, ou de la trace d’une seule main, tour à tour posé de face, puis de dos. Dans les deux cas, et quelles que soient les cultures, cette gestuelle des mains, renvoie de prêt ou de loin, à un quelconque geste d’invocation. La main de Fatima est donc par-là, un symbole spirituel et le symbole d’un espoir quelconque. Ceci appartenant en propre à la personne qui le porte, car la signification à ce sujet, n’est pas plus précise( sauf à avancer des sens qui pourront toujours êtres contestés ).
Nous notons ensuite souvent un œil central, au niveau de la paume, qui n’est pas toujours représenté, mais qui est fréquent. Cet œil, est reconnu par les Arabes, les Musulman(e)s et les Juif(ve)s, comme étant le symbole de la protection contre « le mauvais œil ». Le mauvais œil, pourra être diversement apprécié selon les cultures. Il est, pour simplifier, un mauvais coup du destin, provoqué ou non par un esprit malin, selon les cultures et les affinités personnelles. La main de Fatima est donc par-là un symbole de protection.
Toutes les explications précédemment données sont subtiles, et on peut douter que les personnes qui porte la Main de Fatima se posent tant de questions. Et de plus, ces significations ont des origines anciennes, et les origines n’expliquent pas toujours tout du présent d’une chose. Il faudra maintenant se pencher sur la perception populaire et contemporaine de la Main de Fatima.
De tout ce qui précède, nous comprenons que la Main de Fatima n’est pas un symbole religieux, et ceci est admis abondamment par les personnes concernées. Nous savons également que l’Islam lui-même, auquel une certaine naïveté l’associe, ne la reconnais pas comme symbole de l’Islam .
Comment alors interpréter la Main de Fatima aujourd’hui, de manière contemporaine, et ensuite comment l’interpréter au sein des pays « laïques », dont la France est un exemple, et dont les populations, par ignorance, peuvent être pourtant portées à voir du religieux là où il n’y en a pas ?
Tout d’abord en réponse à certaines idées selon lesquelles les Musulman(e)s ne devraient pas porter la Main de Fatima, au prétexte qu’elle serait du shirk ( idolâtrie païenne ), je répondrais que je ne n’ai jamais vu personne lui vouer un culte, ou lui offrir des attitudes ou des gestes idolâtres. Elle n’a rien de religieux, certes, mais elle n’a rien d’antireligieux non-plus.
Si les trois religions monothéistes ont tenté d’interdire certains rites et certains objets, c’est pour tout ce que ces objets portaient potentiellement de sombre à leurs yeux ( quoi que certaines religions aient aussi inventer de toutes pièces des significations sombres à des choses qui n’avaient rien de sombre à l’origine ). Et la main de Fatima ne porte rien de sombre, et ne mérite à aucun titre d’être interdite par ordonnance religieuse.
La Main de Fatima ne doit pas être interprétée comme un talisman au sens profond du terme. Les gens qui portent des talismans nourrissent une autre attitude, et les porte avec un sentiment d’inquiétude. Car lorsque l’on porte quelque chose pour conjurer le mauvais sort, c’est l’âme elle-même qui est habitée par la peur et l’inquiétude. Et au contraire, les gens qui portent une Main de Fatima le font avec bonheur, comme s’ils ou elles portaient une chose belle et agréable ( au pire ils ou elles s’en fichent, et la porte comme un bijou, le plus souvent en toc, et sans plus ).
La Main de Fatima est comme un geste de la main…. justement. Un signe de bonne augure, comme une belle chose. C’est en tout cas son usage actuel, quand elle a une signification… et pour s’en convaincre, il n’y a qu’à voir les inspirations artistiques dont elle est à l’origine. Elle autant source d’inspiration pour sa décoration, que source d’inspiration en tant qu’objet de décoration ( dans quelques restaurants Maghrébins par exemple ).
C’est aussi pour la personne qui la porte, une façon de marquer d’une jolie manière, ses origines Maghrébines, ou ses amitiés avec les populations Maghrébines : la Main de Fatima est aussi un symbole du bilad ( بلد, le pays : bilad est un mot qui signifie « pays » ou « terre d’origine » en Arabe ).
Pour comprendre ce qu’elle représente de nos jours, il faut être réceptif(ve), à ce que communiquent ceux et celles qui la portent quand ils ou elles la portent…. et c’est plutôt des bonnes choses simples que l’on ressent.
Aujourd’hui et dans le monde qui nous entoure, la Main de Fatima est un symbole ethnique, ou plus précisément culturelle, car il n’existe pas d’ethnie Arabe au sens propre du terme, et l’identité Arabe, qui couvre plusieurs ethnies, est historiquement et avant tout, une identité linguistique et culturelle. C’est un symbole culturel, aux interprétations personnelles, généralement belles, qu’il faut donc associer la Main de Fatima.
L’étoile de David : plus ancienne copie complète du texte massorétique, le Codex de Léningrad, datant de 1008.
L’étoile de David (en hébreu : מגן דוד : maguen David ou magen David, littéralement « bouclier de David ») est le symbole du judaïsme. Elle se compose de deux triangles équilatéraux : l’un dirigé vers le haut, l’autre vers le bas. Aujourd’hui, on le trouve notamment sur le drapeau de l’État d’Israël.
Elle représente, selon la tradition juive, l’emblème du roi David et serait aussi bien symbole du Messie (de lignée davidique).
On pourrait dire que l’expression « étoile de David » est historique, tandis que l’expression « sceau de Salomon » a une connotation, une valeur, une ambiance magique. Même dénotation, mais connotations distinctes.
Sa première apparition dans l’histoire juive date du VIIe siècle av. J.-C.. Pour les Pharisiens et les docteurs de la Torah, l’étoile à six branches symbolisait les six jours de la semaine, le septième jour, celui du repos divin (le shabbat), était symbolisé par le centre de l’étoile. C’est en quelque sorte une représentation de la plénitude du chiffre sept, chiffre sacré. Aujourd’hui, cela pourrait aussi bien représenter l’antagonisme entre l’eau et le feu que celui entre le Haut et le Bas, etc.
La signification de symbole du Prophète proviendrait de la prophétie de Balaam : « Un astre issu de Jacob devient chef, un sceptre se lève, issu d’Israël » (Nombres 24, 1-25). Ce texte annonce la venue d’une étoile messianique, qui devait sortir de la maison de David, d’où son nom. L’étoile à six branches a aussi servi de symbole aux chrétiens jusqu’au VIIe siècle. Elle représente la réconciliation entre la Trinité divine et la trinité humaine.
La signification du bouclier de David veut que lorsque David était recherché par Saül, il s’est caché dans une grotte où, lorsque les soldats entrèrent, une araignée aurait tissé une toile prenant la forme d’une étoile à six branches cachant David. Cette étoile était également présente sur le bouclier des soldats lors de toutes les batailles remportées par Israël sur ses ennemis. Les six points aux extrémités de l’étoile et les 6 points d’intersection des triangles pourraient aussi représenter la disposition par Josué des douze tribus d’Israël, unifiées sous la royauté de David, sur la Terre d’Israël autour de Jérusalem.
]]>La Cacherout désigne l’ensemble des règles alimentaires juives, dont la source se trouve dans la Torah. Les lois de la Cacherout appartiennent aux ‘houkim, les décrets divins dont nous ne pouvons pas réellement comprendre les fondements. En d’autres termes, ces principes alimentaires s’inscrivent dans la vocation religieuse et spirituelle du peuple d’Israël. La Cacherout constitue une véritable discipline de vie qui nous rapproche de D.ieu, car l’âme aussi, a besoin de se nourrir.
Voici quelques sources bibliques :
Les fondements de la Cacherout sont :
Sur les produits homologués par le Beth Din de paris, on trouve le logo KBDP, le label rouge de la cacherout. Le Logo KBDP - Kacher Beth Din de Paris – correspond à une certification mise en place par le Consistoire de Paris afin que des produits qui réunissent tous les critères de la Cacherout puissent êtres mis en vente dans les grandes surfaces ou autres magasins, en dehors du réseau des commerces Cacher. Cette certification est appelée à évoluer en fonction du développement de nouvelles normes européennes. Le logo de Cacherout est reconnu comme un label de qualité.
]]>